Créé il y a douze ans, le Conservatoire multimédia des arts et métiers Balla Fasséké est une école professionnelle technique spécialisée. Ses différentes promotions ont assurément enrichi le monde de la culture malienne de professionnels de qualité.
Depuis 2004, huit crus sont sortis du Conservatoire. Le premier en 2009, après 5 ans d’encadrement dans les différents départements que compte l’établissement : théâtre, danse, musique, arts plastiques, multimédia, et design. 60 professionnels, soit 10 étudiants par filière, ont ainsi débarqué sur le marché du travail, après avoir reçu une formation reconnue comme complète et rigoureuse par les acteurs du secteur. Depuis 2015, l’école a adopté le système LMD, mais pour le moment la formation est limitée au master (soit cinq années après le baccalauréat). « Nos sortants sont autorisés à faire le concours à la fonction publique », précise Mouktari Haïdara, chef du département des arts plastiques, qui explique que « la particularité du Conservatoire est de faire une synthèse entre les connaissances artistiques et technologiques. « L’objectif est de former des cadres supérieurs dans le domaine des arts et de la culture. Pour qu’ils puissent non seulement s’installer à leur compte, mais également créer des associations, ou des ateliers pour pouvoir procéder à la recherche, à la création et à la production », poursuit-il.
Polyvalence Les sortants du Conservatoire opèrent dans tous les domaines artistiques, culturels et même éducatif, en tant que professeurs à l’Institut national des arts notamment. « Une grande partie des artistes du lancement officiel de la Biennale artistique et culturelle de l’édition 2016 sont les sortants du Conservatoire Balla Fasséké. Plusieurs d’entre eux se sont installés à leur compte, à l’instar d’Abdoulaye Diakité, diplômé en arts plastiques en 2014. Son travail porte sur le bogolan qu’il veut « démocratiser ». « Je fais des prestations de services à la demande. J’initie les gens au bogolan mais je fais aussi des illustrations », explique le jeune diplômé, qui fait également de la peinture traditionnelle et de la sculpture. On peut aussi citer les danseurs, les nombreux artistes peintres et cette jeune génération d’ingénieurs multimédia qui utilise les TIC pour vulgariser la culture malienne à travers la réalisation de dessins animés, par exemple.
Source: journaldumali