Depuis avant-hier mardi 18 Août 2020, le Coup d’Etat contre le régime IBK a été consommé. Les membres du Comité National pour le Salut Public (CNPS) ont du « pain sur la planche ». Hier, mercredi 19 Août 2020, plusieurs services étaient déserts. Beaucoup de travailleurs sont restés à la maison.
Même si ce Coup d’Etat a été différent des précédents, les citoyens restent prudents. Pour en savoir plus, nous avons fait un tour en ville et échangé avec certains. A la Cité Administrative qui regroupe presque tous les Départements Ministériels et la Primature, le constat était amer. Il n’y avait presque pas d’agents. La sécurité était maintenue à la porte, mais ceux qui font des prises de température dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de la maladie à Coronavirus étaient absents.
« Nous sommes là, mais il n’y a pas beaucoup de monde. Plusieurs travailleurs ont préféré rester chez eux afin d’y voir clair. Chaque fois qu’il y a un Coup d’Etat, les gens n’ont pas l’esprit tranquille. Ce sont les militaires qui sont aux commandes. Avec des hommes en arme, il est difficile d’avoir l’esprit tranquille. Quand même, nous avons pris le risque de venir, sinon beaucoup de gens sont restés à la maison. Puis qu’il n’y a pas de grands mouvements de la part des militaires, nous pensons qu’ils seront là prochainement », nous a confié un agent dans la cour de la Cité Administrative qui était quasiment vide.
« Aujourd’hui il n’y a pas trop d’embouteillages. Franchement il faut le dire, les gens ont peur de sortir. D’habitude après les Coups d’Etat on ne voit que des militaires tirer des coups de feu de façon anarchique. Dieu merci, cette fois-ci cela n’a pas été le cas. On ne voit même pas de militaires. Certainement qu’ils sont dans les camps. Le vrai problème est qu’après un Coup d’Etat, tous les scénarios sont possibles. Le Coup d’Etat du Capitaine Amadou HAya Sanogo a été marqué par un contre Coup d’Etat. Des paisibles citoyens ont été victimes de balles perdues. Je crois que les uns et les autres ont peur des scénarios de ce genre », nous a fait savoir un jeune homme qui était de passage vers le carrefour de Daoudabougou.
En ce qui concerne les banques, plusieurs agences étaient fermées. Au niveau des Directions, les uns et les autres travaillaient, mais l’affluence n’était pas au rendez-vous. Le parking de la Direction de la Banque Malienne de Solidarité (BMS) était vide.
Tougouna A. TRAORE
NOUVEL HORIZON
