Président du Mouvement Maliens Tout Court, Ibrahim Diawara est premier vice président dans le bureau du CNPM que conduit Amadaou Diadié Sangaré. Et, pour tous ceux qui suivent l’actualité malienne, les patrons du Mali regroupés dans deux clans ont décidé de se battre pour faire flotter leur drapeau sur le siège du CNPM situé en zone ACI 2000. Même si aujourd’hui, des voix veulent nous faire croire à une médiation dans les coulisses, il faut reconnaître que tous les deux camps sont entrain de fourbir leurs armes pour la bataille judiciaire qui risque d’être très rude. Et, malheureusement, en sa qualité de faiseur de paix devant les hommes et dieu au Mali, Ibrahim Diawara, Président du Mouvement Maliens Tout Court, devait être à mille lieux de cette bataille fratricide, à conséquences dommageables pour le pays.
Ibrahim Diawara, Président du Mouvement Maliens Tout Court, est-t-il vraiment un faiseur de paix ? Il fut une époque où personne n’allait hésiter à répondre par l’affirmative. Mais, aujourd’hui, cela n’est moins sûr. Tant il est aujourd’hui perçu comme un porteur de carquois dans le camp de Amadou Diadié Sangaré, dans la bataille pour le contrôle du CNPM.
Que s’est-il passé pour que Ibrahim Diawara, le faiseur de paix, reconnu comme tel au Mali et de plus en plus, à l’international, devienne le porteur de carquois du camp de Amadou Diadié Sangaré dans une guerre fratricide qui risque de gravement diviser le monde des affaire au Mali ?
Quand on est initiateur et non moins président d’une institution du genre du Mouvement Maliens Tout Court, qui se veut apolitique et à but non lucratif, mais qui œuvre surtout pour la paix, le vivre ensemble et la cohésion sociale au Mali et sûrement ailleurs dans le monde, l’on doit être très prudent. Et, c’est cette prudence qui a manqué à Ibrahim Diawara. Pour aucune ambition personnelle, il ne devait se retrouver dans un quelconque camp que celui de la concorde fraternelle. Et, conforment à ses convictions de faiseur de paix. Et, surtout de citoyen engagé pour la cohésion sociale au Mali, il devait se trouver dans le camp de la médiation.
S’il est vrai que son engagement pour la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble au Mali, est sincère, Ibrahim Diawara ne devait jamais accepter qu’un conflit de ce genre éclate dans le monde des affaires au Mali. Pour la simple raison que ce conflit, s’il devait perdurer, il serait de nature à porter un coup dur à une économie déjà exsangue, tant elle a été secouée par les deux embargos de la CEDEAO, consécutifs aux coups d’Etat de 2012 et 2020, et la crise sécuritaire qui menace sérieusement l’existence même du pays.
Nous sommes au regret de constater que Ibrahim Diawara à défaut de poser des actes qui allaient aider les deux tendances à privilégier l’intérêt supérieur de la nation malienne, en trouvant une solution négociée avant l’éclatement de la crise, a pris fait et cause pour un camp qui a fait de lui son premier vice président.
Et, du coup, son nouveau statut de négociateur principal du camp de Amadou Diadié Sangaré, dans le semblant de médiation annoncée, ne fait-t-il pas de lui un sapeur pompier pyromane ? Ses compatriotes sont en droit de savoir s’il a troqué son manteau de faiseur de paix contre celui d’un porteur de carquois.
Assane Koné
Source : Arc en Ciel