Le décret de la désignation des membres de la transition est en épreuve. Cette formalité exige des critères pour être un membre du CNT. Elle regroupe des acteurs qui ont joué un rôle majeur pour le changement et toute personne désirant amener sa pierre à l’édifice national. Toute porte à croire que l’échec que craint la population envers la refondation nationale voit le jour peu à peu.
Après le renversement du régime d’IBK, notre pays a traversé des moments incertains d’une manière ou de l’autre. Malgré cela, la plupart des actions pour le changement ont été élaborées pour le retour de l’ordre institutionnel et même au-delà. Mais ce n’est pas tout. Le Conseil National de la transition est la partie la plus envisagée par la population dans la mission du gouvernement de la transition. Ainsi, la liste de 121 membres qui sera exposée par le président et le vice-président de la transition qui est en examinant fixent les modalités de désignation des membres au CNT. Par conséquent, cette formalité exige des critères pour être un membre selon le décret: « avoir la nationalité malienne, jouir de la compétence physique, mentale et patriote. Ne pas être victime d’une condamnation pénale. Les candidatures sont déposées au double du quota attribué à chaque composante sous peine d’irrecevable. » Après les examens du vice-président, la liste définitive des membres fera l’objet d’un décret du président. Elle sera enregistrée et publiée sur le journal officiel. Ce décret regroupe des acteurs qui sont entre autres : des représentants des forces de Défense et de Sécurité, du M5-RFP, des partis politiques, de la société civile, du regroupement des femmes, des jeunes, des mouvements signataires de l’Accord pour la paix, des mouvements de l’Inclusivité, des organes de défenses des droits de l’homme, des personnes vivants avec un handicap, de la diaspora, des centrales syndicales, des syndicats libres et autonomes, des ordres professionnels, des confessions religieuses, des autorités traditionnelles, des chambres consulaires, des faitières de la presse, des faitières des arts et de la culture. Mais aussi des opportunistes désirant participer à l’édifice national. Ces regroupements travailleraient pour l’organisation de l’organe législatif afin de retrouver l’ordre constitutionnel dans notre pays. Nous allons conclure en notant que tout porte à croire que l’échec qu’appréhende la population envers le Mali nouveau voit son jour petit à petit.
Lassana Sow
Source : LE COMBAT