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Conseil Economique Social et Culturel : Quand Boulkassoum Haïdara, reçoit un chef de gang

La semaine dernière les maliens ont vu à la télévision nationale, le président du Conseil économique social et culturel (CESC) avec les chefs traditionnels du nord, Azaz Ag Lougdagdag, un élu de Bourem. Paradoxalement, cet homme est un membre d’honneur du Groupe d’Autodéfense Touareg imghad et alliés (GATIA), un chef de gang responsable de plusieurs vols de motos et d’actes de sabotages dans le gourma.

Boulkassoum Haidara parti rpm

En effet, dans la nuit du 16 au 17 août, Ag Tincatinca  s’est rendu dans le campement des populations de Baria en pâturage dans la zone de Tenessemed pour braquer un paisible citoyen et dans l’intention de le tuer et de prendre sa moto. Il a été tué à coup de bâton.

Allah n’est jamais avec un transgresseur. La kalachnikov de Tincatinca Ag Safihou avec trois chargeurs a été bloquée. Il est reconnu que ce chef de milice au moment de son acte était en tenue militaire et il est du regroupement du GATIA. Le lendemain, de 6h à 10h, c’est une pluie de balles tombée sur le campement de Baria, entrainant un exode massif des populations dans la brousse. Le bilan serait de trois blessés et un mort. Azaz Ag Lougdadag serait responsable de cette situation. Cet homme est un imposteur. Il fait semblant d’être avec toi et serait capable de te nuire.

En rappel pour les maliens, Azaz fait partie des notables Touaregs que l’ancien gouverneur de Gao, le général Amadou Baba Touré aurait fait d’eux des épouvantails d’un grand montage d’assassinat contre eux par les éléments du Gangakoy. Des grenades auraient été déposées dans leurs maisons et ces grenades auraient tué et blessé d’innocents citoyens.

Le directeur de l’ADN, M Aklinine, neveu d’Azaz qui faisait parti du «groupe menacé», était escorté par la gendarmerie nationale et la garde nationale pour son aller et retour de son bureau. Aujourd’hui, certains de ces éléments de Gandakoy, emprisonnés par l’ancien gouverneur de Gao, seraient dans les rangs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).

Nous rappelons au président IBK qu’il doit avoir  en mémoire les élections législatives de 2002 au Mali, en l’occurrence l’élection de M. Sidati Cissé et de M. Almoussalak Ag Lougdagdag (frère de lait d’Azaz), députés de la circonscription électorale d’Ansongo. C’est le même Almoussalak qui a quitté le RPM quand IBK  alors président de l’Assemblée Nationale du Mali avait critiqué le honteux accord d’Alger, signé entre notre brillant officier, le général Kafougouna Koné et Hamada Ag Bibi (de l’alliance du 23 mai 2006, l’homme de main d’Iyad Ag Ghali).

Le président IBK doit réparer une injustice. Cette situation du nord a été préparée par l’ancien président ATT, son ancien gouverneur de Gao, le défunt général Amadou Baba Touré et l’actuel général El Hadj Ag Gamou qui était commandant d’armes de Gao. Ce sont ces hommes qui étaient à la base du démantèlement du mouvement d’autodéfense Gando Izo de Amadou Diallo et de la mutation arbitraire de plusieurs éléments des forces de sécurité d’origine sédentaire dont des sous-officiers et officiers. Certains éléments allaient même avoir des problèmes. L’histoire a donné raison à l’officier malien, le colonel Broulaye Koné, chef d’état-major de la Garde républicaine à l’époque des faits et qui avait demandé la libération du garde Bossou Maïga qui était en état d’arrestation.

De l’autre côté c’est la milice de Gamou qui monte en sellette. Et cette milice, est de tout le temps responsable de plusieurs braquages dans le gourma. Mais, les autorités maliennes ferment les yeux. Le président doit comprendre que toutes les populations maliennes doivent être traitées avec égalité. C’est l’ancien président ATT qui avait maintenu M. Aklinine à son poste de directeur de l’ADN malgré sa mauvaise gestion et contre le gré de l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga.

C’est le même Aklinine qui avait fui de Bamako pour rejoindre la base de la rébellion du MNLA à Ouagadougou. Il a été maintenu par l’ancien président intérimaire imposé par la CEDEAO et la France, le professeur Dioncounda Traoré. Comme s’ il n’y a aucun cadre du nord qui peut diriger cette structure si ce n’est Aklinine. L’ADN est-elle un GIE ou une structure nationale? La vérité finira par éclater incha Allah.

Le président IBK doit réparer justice. Il faut que justice soit rendue aux populations de Baria qui ont été injustement attaquées par la bande d’Azaz Ag Lougdagdag.

Nous rappelons également que la gendarmerie nationale a été sur les lieux de l’attaque et les auteurs ont fui. La gendarmerie nationale a même les numéros de téléphone des responsables qui couvrent ces criminels. Il ne faut pas que ce problème passe inaperçu. Et si c’est le contraire, il faut se poser la question, est ce qu’il y a un état au Mali? Nous venons d’apprendre le milicien Agoumar Ag Ibrahim, le bandit qui a pu se sauver grâce à ses jambes, a quitté le camp du regroupement du GATIA pour prendre une autre direction. La gendarmerie doit mettre la pression sur ses parents pour le mettre à la disposition des autorités judiciaires.

Nous rappelons au président IBK que les sédentaires du nord ne sont pas des citoyens à piétiner. Personne ne connait le moment où la direction d’une contingence.

En poussant des hommes au dernier retranchement, ils finiront par se dresser. Personne ne peut cacher le soleil par sa main. Ni la France, ni les USA… A quand la justice au Mali ?

Yacouba Aliou, Bamako

Source: L’Inter de Bamako

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