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Congo : la chute de Blaise Compaoré n’a pas instruit Sassou Nguesso

denis sassou n guesso president republique democratique congo rdcLes manifestations relayées par l’AFP, ce dimanche 27 septembre, ont des allures de répétition générale. La mobilisation contre le projet du président congolais de modifier la Constitution de son pays, comme tant de ses homologues africains avant lui, s’est tenue ce dimanche avant de se disperser. Les Congolais n’en resteront pas là.

Depuis la convocation du corps électoral, la population, opposition et société civile sont intimidées par des hommes en tenue qui quadrillent la capitale Brazzaville.

Pour justifier l’injustifiable tenue de ce référendum, le président congolais parle de la nécessité de faire évoluer les institutions mises sur pied par lui-même à la suite d’un coup d’État victorieux. Sa propre constitution, naguère taillée sur mesure, interdisant de se représenter au-delà de 70 ans et limitant les mandats possibles, s’avère désormais trop juste pour sa soif inextinguible de pouvoir, puisqu’il est âgé de 72 ans.

Par la première constitution, il avait mis ses principaux adversaires hors-jeu, par la nouvelle constitution il veut se perpétuer et n’être pas dépassé par sa propre loi fondamentale. Après une première transition de cinq ans (1997-2002), un premier mandat de sept ans (2002-2009) et un deuxième septennat (2009-2016), il ne veut rien lâcher, il s’accroche, qu’importe l’évolution des mentalités en Afrique ou ce qu’il est advenu à Blaise Compaoré, Sassou n’entend plus personne, c’est son pouvoir ou rien, c’est-à-dire la mort pour tous ceux qui voudront s’en prendre à la seule évolution possible à ses yeux, celle de sa constitution.

Les dés sont jetés, pipés, truqués, l’administration confisquée par un clan et noyautée par son parti politique, le PCT (Parti Congolais du Travail) auxquels profitent seuls la manne pétrolière. L’administration congolaise est le fait d’une ethnie tout acquise à la cause de son référendum, fût-il frauduleux et anti-démocratique.

Sassou Nguesso, pour mémoire, est au pouvoir depuis 1979 et n’a été absent que de 1992 à 1997, le temps de reprendre par les armes le pouvoir que Pascal Lissouba avait démocratiquement gagné cinq ans plus tôt. La contre-offensive intellectuelle des Africains ne va lui laisser aucun répit ; l’Union Africaine doit réagir, cette manœuvre ne relevant ni plus ni moins que du coup d’État. À moins que les missions de l’organisation panafricaine soient restreintes à un mandat de maintenance et de protection des pouvoirs déjà en place. S’il persiste à vouloir se maintenir de force, Sassou Nguesso doit tomber ! C’est un homme du passé, avec des méthodes qu’on sait désormais révolues en Afrique.

source : contrepoints

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