La rencontre qui réunit à Addis Abeba une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement et des dirigeants de la finance mondiale, se tient en Afrique pour la première fois
La 3è Conférence internationale sur le financement du développement s’est ouverte lundi à Addis Abeba. 40 chefs d’Etat et de gouvernement, des responsables de la finance mondiale, la société civile et de hauts représentants des Nations Unies, réfléchissent à la mobilisation de davantage de ressources pour réduire la pauvreté et assurer un développement durable, basé sur le respect de l’environnement.
L’évènement est organisé par les Nations Unies pour la première fois sur le continent africain. L’ouverture des travaux présidée par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, représentant le chef de l’Etat.
Environ 7.000 participants sont au rendez-vous parmi lesquels, le patron de la Banque mondiale, les responsables du Fonds monétaire international, le vice-président américain Joe Biden et plusieurs responsables de la finance et des affaires.
Cette 3è conférence internationale se tient après celle de Monterrey au Mexique en 2002 et de Doha au Qatar en 2008. La présente édition se tient à un moment où le fossé des inégalités à travers le monde s’élargit, l’extrême pauvreté gagne du terrain. La rencontre d’Addis tentera de trouver des solutions propres à inverser cette tendance. Pour le secrétaire général des Nations Unies, l’heure est venue de fédérer les énergies pour un développement durable, vaincre l’extrême pauvreté, promouvoir la prospérité et protéger la planète. La conférence sur le financement du développement doit donc lancer un partenariat mondial renouvelé et renforcé pour financer un développement durable centré sur les être humains.
Tous les orateurs qui se sont succédé à la tribune ont insisté sur la nécessité d’une synergie d’action pour le financement d’un développement humain durable basé sur les besoins des populations.
La conférence se focalisera sur 3 axes fondamentaux : évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Consensus de Monterrey et de la Déclaration de Doha, identifier les obstacles et contraintes, aborder les questions nouvelles et émergentes dans le domaine du développement et redynamiser le processus de suivi du financement du développement.
Pendant 4 jours, les participants vont débattre de deux thématiques majeures, à travers 6 tables rondes. Le premier thème porte sur le partenariat mondial et les dimensions du développement durable ; le second thème est centré sur la cohérence des politiques pour assurer un environnement propice au développement durable à tous les niveaux. En plus de ces tables rondes, plusieurs évènements parallèles sont programmés au siège de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) où se tient la conférence.
Le ministre Diop a ainsi participé, lundi, à un panel sur les financements innovants dans le domaine de la nutrition en Afrique avant de s’entretenir avec le ministre des Affaires étrangères du Danemark, en présence du ministre des Mines, Boubou Cissé. Les deux membres du gouvernement ont porté, au cours des différentes bilatérales, le message d’un Mali qui se tourne résolument vers son développement dans la paix et la cohésion.
Correspondance particulière
Alassane DIOMBELE
source : L’ Essor