A l’unanimité, la classe politique malienne crie haro et s’indigne contre le mépris et l’accaparement du pouvoir par les militaires. Seuls 11 représentants sont prévus pour les partis politiques qui sont plus de 200 au Mali. D’autres composantes de la société comme le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques, les représentants d’organisations de la société civile, des mouvements armés, des jeunes et femmes, devraient siéger au sein du conseil.
Le deuxième décret précise que pour être membre du CNT, les candidats doivent remplir certaines conditions. « Être de nationalité malienne d’origine, jouir de leurs capacités physiques et mentales, n’avoir jamais fait l’objet d’une condamnation pénale, avoir les compétences requises, être reconnu pour son engagement patriotique et enfin être de très bonne moralité », détaille le décret signé par Bah N’Daw.
En outre, il fait savoir que les candidatures sont déposées au double du quota attribué à chaque composante sous peine d’irrecevabilité. « Le Vice-président de la Transition reçoit la liste de candidatures dans un délai de quarante-huit heures à compter de la date de publication du présent décret », peut-on lire. Le document dispose également que c’est le vice-président, après examen des dossiers, qui arrête la liste des membres du CNT. Ce que dénonce beaucoup d’acteurs politiques. Pour eux, cette mission assignée à Assimi Goita soulève un flou dans les attributions du vice-président, initialement dédié aux questions de Défense, après la révision de la Charte de la Transition sous la pression de la CEDEAO.
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews