Présent au Mali dans le cadre de ses traditionnels échanges avec les responsables de la société, les syndicats et les partenaires sur l’avenir de la mine, les perspectives, les enjeux et les solutions à apporter, le PDG de BARRICK, Mark BRISTOW, a animé une conférence de presse, le dimanche 10 mars dans les locaux du complexe minier Loulo-Gounkoto. Le PDG et les responsables de la mine ont abordé entre autres : les points saillants en 2024 ; la contribution à l’économie malienne ; la santé ; la sécurité au travail et l’environnement ; les nouvelles installations ; l’éducation, l’autonomisation des femmes…
A l’entame de son propos, Mark BRISTOW a rappelé que cela faisait 29 ans que sa société était présente au Mali. Selon lui, il y a eu beaucoup de changements et beaucoup d’autres changements sont en cours.
« Il est important de communiquer entre les investisseurs de BARRICK et le gouvernement et toutes les parties prenantes. Les gens font la confusion car quand on parle de mine, ils voient tout de suite l’or. Mais il faut savoir que pour produire l’or, il faut au préalable beaucoup d’investissements avec beaucoup de dépenses », a déclaré le PDG de BARRICK, avant de signaler que durant les cinq dernières années, dans le monde et particulièrement au Mali, il y a eu beaucoup d’inflations et des coûts élevés ce qui ont eu des impacts sur l’industrie minière.
Il a fait savoir qu’avec la crise que traverse le Mali, la mine de Louko-Gounkoto joue un grand rôle dans la stabilité du pays avec 15% de contribution au Produit intérieur brut (PIB).
Mark BRISTOW a informé que le complexe Loulo-Gounkoto, l’un des plus grands producteurs d’or au monde, avait contribué à hauteur de plus d’un milliard de dollars à l’économie malienne au cours des 12 derniers mois, maintenant son long palmarès en tant que l’un des plus grands et consistants générateurs de revenus du pays.
« Le complexe est en bonne voie pour atteindre ses prévisions de production pour le trimestre en cours et l’année. Il n’y a pas eu à ce jour de blessures avec arrêt de travail ni d’incidents environnementaux majeurs au cours du trimestre », s’est réjoui le PDG.
Par ailleurs, Mark Bristow, PDG de l’opérateur Barrick Gold Corporation, a déclaré que le complexe démontre qu’une entreprise minière de classe mondiale, développée par des investisseurs internationaux, mais entièrement gérée par des Maliens, pouvait apporter une valeur réelle à l’État et à la population.
« Au cours de nos 29 années de présence au Mali, nous avons assisté à de multiples changements dans le gouvernement et l’administration. Nous avons travaillé avec chacune de ces administrations pour le bénéfice mutuel de toutes les parties prenantes et, dans un esprit de partenariat, nous continuons d’investir dans la prolongation de la durée de vie du complexe Loulo-Gounkoto. Il convient de noter que, conformément à la politique de soutien aux entreprises locales de Barrick, des entrepreneurs maliens ont été désignés pour élargir Gara Ouest et rouvrir la fosse à ciel ouvert de Baboto où le forage a confirmé une extension potentielle à haute teneur de la structure minéralisée », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne le développement de l’économie malienne et la promotion des entreprises locales, l’on apprend que 371 125 500 F CFA ont été générés par les groupements d’intérêt économique (GIE) communautaires dans le cadre des partenariats avec la mine au premier trimestre 2024.
Aussi, la société a signé des contrats avec 4 GIE locaux pour l’entretien de l’extension du champ solaire. Le coût de cette prestation est de 112 480 500 FCFA par an, dont 44 emplois directs créés.
Dans le cadre du programme d’accélération des entreprises, l’on apprend que la deuxième cohorte du programme d’accélérateur des entreprises est en cours et que 30 entreprises nationales y participent.
Soulignons que 96% des employés sont nationaux. Ce qui atteste de la stratégie de BARRICK à accroître les talents locaux et offrir des emplois aux nationaux. A ce niveau, il est à préciser que 20% des employés proviennent directement des communautés environnantes, avec un total de 1 425 emplois permanents à Loulo et à Gounkoto.
Les responsables de la société ont également assuré que l’application de la mélasse sur les routes communautaires continuait pour lutter contre la poussière et que les travaux de construction de la route Dabara-Sakola étaient en cours pour un coût total de 270 millions FCFA.
Dans le cadre du programme d’amélioration de la qualité de l’éducation, la société a formé 16 enseignants à la méthode Montessori ; initié une étude diagnostique du système éducatif des villages environnants ; effectué le paiement de bourses à 50 élèves et étudiants des communes de Sitakily et Kéniéba afin de promouvoir l’excellence ; procédé à la réhabilitation des salles de classe, des directions et des toilettes.
Ce n’est pas tout, la société a réalisé des systèmes d’adduction d’eau pour l’école et le CSCOM de Mahinamine et pour le village de Loulo. De même, des nouveaux systèmes d’adduction d’eau sont en cours de réalisation dans trois villages. La société a aussi appuyé le projet agrobusiness des jeunes de Kéniéba. La liste est loin d’être exhaustive.
Dans le cadre de l’autonomisation des femmes, 4 associations villageoises d’épargne et de crédit ont été créées avec 112 femmes membres. La société a mis à leur disposition 1 240 894,50 F CFA d’épargne ; 926 911,50 F CFA de crédit accordé et 759 093 F CFA de crédit en cours pour leur permettre de créer des projets de génération de revenus et améliorer leurs capacités de gestion.
La société BARRICK a également réalisé un forage et 4 bassins de rétention d’eau dans le jardin maraîcher des femmes de Torondinloto. L’on apprend que les projets des femmes ont généré au premier trimestre 2024 la somme de 2 010 213 FCFA.
PAR MODIBO KONÉ