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Commune V : LA COOPÉRATION FRANÇAISE VIENT EN AIDE AUX ENFANTS VULNERABLES

Les enfants des quartiers de Sabalibougou, Daoudabougou et Bacodjicoroni vont bénéficier d’un nouveau programme piloté par le CEC pour leur épanouissement

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Situé en plein cœur du quartier de Sabalibougou, près du marché, le Centre d’écoute communautaire (CEC) a été créé en janvier 1994. Ce centre accueille les enfants ayant besoin de mesures spéciales de protection (EBMSP). Il s’agit, notamment, des enfants de/dans la rue, en situation difficile, victimes de (violence, d’abus, d’exploitation, de négligence…)
De nombreux femmes et enfants ont assisté au lancement du nouveau programme : « Projet d’amélioration des conditions de vie socioéducative des enfants vulnérables (PACVE) des quartiers de Sabalibougou, Daoudabougou et de Bacodjicoroni en Commune V du District de Bamako ». C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée vendredi dernier dans la cour du Centre d’écoute communautaire de Sabalibougou (CECS).
Le chef de quartier de Sabalibougou, Dramane Keïta, la présidente des femmes de Sabalibougou, Mme Keïta Safiatou Guindo, les représentantes des femmes de Bakodjicoroni et Daoudabougou, respectivement Mmes Fatoumata Keïta et Sanogo Fatoumata Dembélé, ont témoigné de la pertinence du projet. Le directeur du Centre d’écoute communautaire de Sabalibougou, Souleymane Sidibé, a fait une présentation powerpoint sur le nouveau projet et le centre.
Souleymane Sidibé a révélé que le coût total du PACVE s’élève à 22,8 millions de Fcfa, dont un appui financier du Fonds social pour le développement de la coopération française pour un montant de 19,8 millions Fcfa de AFSD et un apport local de 3,1 millions Fcfa. Le projet emploiera deux animateurs pendant 18 mois.
« Le Centre d’écoute communautaire de Sabalibougou (CECS) a sollicité l’apport de la coopération française pour d’abord maintenir la continuité du Centre qui était en difficulté depuis 3 ans. Il s’agit ensuite de la prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité (alimentaire, vestimentaire, éducative etc.) », a justifié le directeur du projet. Selon Souleymane Sidibé, c’est à travers leurs activités au centre qu’ils ont compris que des enfants vivent dans une extrême vulnérabilité. Et Souleymane Sidibé de déplorer : « Ses enfants sont privés d’école parce les ressources familiales sont insuffisantes, peinent à manger trois fois par jour ». C’est plus qu’une nécessité de soigner, instruire et nourrir cette couche de la société, a-t-il jugé. Les femmes, mères d’enfants vulnérables, des quartiers de Sabalibougou, Daoudabougou et de Bacodjicoroni en Commune V seront les principaux bénéficiaires secondaires du projet.
Cette couche qui, de l’avis Mme Sanogo Fatoumata Dembélé, basculerait banalement dans la délinquance si elle ne bénéficiait pas d’un système de socialisation appropriée. C’est à dire d’une bonne éducation. Selon la porte-parole des femmes de Daoudabougou, le projet va appuyer les familles afin qu’elles puissent subvenir aux besoins leurs enfants, sur les plans scolaire, alimentaire et vestimentaire, surtout à Sabalibougou où la pauvreté est vraiment accentuée. D’ou la nécessité pour Souleymane Sidibé, d’intervenir auprès des mères, ces femmes qui n’ont pas de moyens, vivent seules, ont besoin de formation et d’outils de travail pour assurer la prise en charge de leurs enfants.
Hommage au centre, Fatoumata Diakité dira qu’elle a laissé à la maison son enfant malade pour être présente à la manifestation.
Quant au chef de village de Sabalibougou, Dramane Keïta, il a proposé de baptiser le Centre : la Maison de l’espoir. Car il soulage la souffrance des familles nécessiteuses.
Le directeur du centre a expliqué qu’au terme de ce programme, deux cent enfants vulnérables non scolarisés des zones d’intervention seront identifiés et inscrits à l’école. « 50 enfants en rupture scolaire ou à risque de déscolarisation vont être réinsérés à l’école »,* a-t-il annoncé. Des cours de rattrapage et de soutien scolaire seront organisés à l’attention des enfants bénéficiaires.
250 enfants vulnérables bénéficieront de soins médicaux, de l’alimentation et de l’habillement, selon les besoins. Les femmes qui bénéficieront d’un encadrement du projet, seront organisées en groupements et mèneront des activités collectives génératrices de revenus. Elles pourront ainsi participer à la scolarisation de leurs enfants, a précisé Souleymane Sidibé.
Le projet envisage également de former des responsables communaux (élus, conseillers de quartier, leaders locaux) aux techniques de protection et de promotion des droits de l’enfant. Au terme de ce programme, les enfants âgés de 10 à 18 ans seront informés de leurs droits, 50 enfants sans acte de naissance seront enregistrés à l’Etat-civil.
Souleymane Sidibé a aussi souligné les préoccupations de son institution comme l’insuffisance de moyens financiers, le manque de personnel permanent, la non prise en compte par le fond d’assistance sociale. Toutefois, il a remercié le CSCOM de Sabalibougou pour son soutien aux enfants pris en charge par le CECS.
Afin de joindre l’utile à l’agréable, deux enfants (une fille et un garçon) ont déclamé un poème sur les violences faites aux enfants, et l’indifférence des parents face à ce fléau. « Ebola, tu as semé la terreur. Mais nous t’éradiquerons », ont-ils chantonné aussi. La solution est, de leur point de vue, toute trouvée : « Evitons les poignées de mains, les accolades ; continuons à utiliser les gels antiseptiques ».
Une des révélations de « Mini star » (Chéché junior) a clôturé la cérémonie en imitant le titre « Compétence » de Sira Kouyaté.
Le PACVE est en cours d’exécution depuis le 21 novembre 2014.

Cheick Moctar TRAORE

source : L Essor

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