« Le dépistage néonatal, un espoir pour l’amélioration de la qualité de la vie du drépanocytaire », tel était le thème du lancement des activités de l’Association des drépanocytaires et sympathisants-Madani (ADS-MADANI), ce samedi 22 juin 2024, à Kati Sicoro, Cité ATTBOUGOU 600 Logements. Cette rencontre qui s’inscrivait dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la Drépanocytose, était placée sous le haut parrainage de Mme Mama KONE, présidente du Réseau des organisateurs culturels du Mali.
C’est la représentante du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la fille, Mme DIARRA Dinguiraye Ibrahim MAIGA, qui a procédé au lancement des activités de l’ADS-MADANI.
C’était en présence du directeur général adjoint par intérim du Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose(CRLD), Pr. Yéya dit Sadio SARO ; de l’ancien député de Kati, Honorable Adam SIDIBE ; du représentant de l’Association Tériya-ton, Siriman COULIBALY ; de la Présidente de l’ADS-MADANI, Saoudatou KONE ainsi ses autres membres.
Dans son propos, Saoudatou KONE, a fait savoir que la vie est souvent impitoyable surtout en cas de maladie grave, comme la drépanocytose, qui pourrait changer ou marquer à jamais notre existence. Elle a profité l’occasion pour rendre hommage à son frère ainé Madani qui a été arraché à l’affection de tous par cette maladie qui n’épargne ni enfant ni femme et encore ni l’homme. Elle a expliqué que Madani était une personne bien aimée de tous, et un garçon plein de vie et d’une grande largesse.
« Nous n’avons vécu que sept années ensemble avant que la drépanocytose ne l’emporte », a-t-elle avancé.
Par ailleurs, la présidente de l’ADS-Madani a signalé que la drépanocytose est une maladie génétique et qui affecte les globules rouges, responsables du transport de l’oxygène dans le sang.
Le plus souvent diagnostiquée à la naissance, elle se traduit, selon Saoudatou KONE, par de l’anémie, une plus grande vulnérabilité aux infections et des crises douloureuses affectant divers organes.
« Moi, Saoudatou KONE, je suis drépanocytaire ainsi que mon frère cadet, Mamady, mais nous sommes en vie et tant qu’il y a la vie, il y a l’espoir. Fort de cette conviction, nous avons décidé de créer cette Association pour combattre la Drépanocytose, aux côtés d’autres Associations et mouvements afin de conjuguer nos efforts pour éradiquer cette maladie hors de notre pays et de l’Afrique », a-t-elle déclaré dans son discours.
De son côté, le DGA par intérim du CRLD de Point G, le Pr. Yéya dit Sadio SARO a soutenu que la drépanocytose est une maladie génétique et héréditaire. C’est-à-dire, cette maladie se transmet de parent à fils. Il a fait savoir que la drépanocytose ne pourrait pas totalement guérit avant de rassurer qu’il y a un espoir pour la prise en charge des drépanocytaires au CRLD, au Point G.
Car, selon lui, le CRLD évite qu’il y’ait des malades qui souffrent de la drépanocytose.
Le Pr Yéya dit Sadio SARO a conseillé de faire
L’ADS-Madani lance ses activités
LUTTE CONTRE LA DRÉPANOCYTOSEdes tests avant de se marier afin de voir si on n’a pas beaucoup de change de donner naissance à des drépanocytaires. Il a révélé que des formes de maladie sont déjà connues, si les victimes se mettent ensemble et vont donner naissance à des drépanocytaires.
Aussi, le DGA par intérim du CRLD a soutenu que si l’enfant est drépanocytaire, il faut qu’il soit suivi régulièrement par un médecin. Parce que, selon lui, il y a des traitements préventifs qui pourraient alléger les souffrances du drépanocytaire.
Toutefois, Pr. Yéya dit Sadio SARO a rappelé que son Centre a été ouvert en 2010.
De 2010 à nos jours, selon lui, le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose a enregistré près de plus de 17 000 cas de drépanocytaires inscrits. Tout ce nombre n’était pas prévu pour le CRLD, a-t-il signalé.
A noter que la cérémonie de lancement des activités de l’Association des drépanocytaires et sympathisants-Madani a été marquée par des sketchs de sensibilisation sur le test de la drépanocytose.
PAR SABA BALLO