Les centres de vote de Medina Coura et de Missira, ont, hier dimanche, fait l’objet, au cours du passage de notre équipe d’une anomalie qui n’a échappé à personne : des irrégularités faisant l’objet de conflit ont été constatées par rapport aux listes de présence des présidents de salle et à la non ponctualité de certains assesseurs qui ont tous été remplacés.
Le coordinateur du centre de Medina Coura, Lassana Dolo explique : » de nouvelles mesures ont été prises autorisant le président de la salle à remplacer les assesseurs quels qu’ils soient, y compris ceux de l’opposition, une fois leurs absences constatées, mais ces remplaçants ne doivent pas signer les fiches en l’occurrence. »
A Medina Coura, deux listes étaient présentes sur le lieu du conflit. La première était détenue par un ancien président de bureau, qui soutient avoir été reconduit à son ancien poste, présentant une liste qui serait approuvée par le gouvernorat sur laquelle son nom est mentionné. Une autre liste tenue par le coordinateur (le chef de centre) lequel nie n’avoir eu aucune connaissance de ce document et atteste que la liste qu’il a en sa possession n’inclue pas le protestataire et qu’elle lui a été fournie par la hiérarchie, c’est à dire la mairie.
Des cas similaires existeraient selon Moustaph Diallo, coordinateur du centre de Missira dans certains bureaux de son centre. Il affirme qu’il a eu des difficultés par rapport aux présidents de bureau, mais qu’ils ont pu résoudre l’affaire, car certains présidents de bureau se seraient désistés.
Par rapport à la faiblesse de participation au vote, il pense qu’elle est liée au constat fait par la population sur la vitesse de propagation du Covid-19. Signalons, à cet effet, la motivation des citoyens de la commune II dans la généralisation du port des masques de protection qu’on peut facilement remarquer dans les rues de Missira et de Medina Coura. La généralisation de cette mesure barrière s’expliquerait dans lesdits quartiers par le fait que toute personne munie d’une carte d’électeur disposerait aussitôt d’un masque (cache-nez) à l’entrée des centres. Les gels hydroalcoolisés, les barils d’eau et le savon étaient à portée de mains et à profusion.
Les autorités sécuritaires, présentes en nombre, n’autorisaient aucun attardement ou attroupement d’électeurs, sous peine d’exclusion de ces réfractaires hors de la cour du Centre de vote.
Ababacar Diouf (Stagiaire)
Source : l’Indépendant