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Commune de Sangarébougou : Jeu de voyous contre les places publiques

L’une des terribles difficultés qu’ont les gouvernants, c’est la gestion foncière à tous les niveaux. Le fléau, faut-il le rappeler, ferait nourrir toute la chaine. Des départements concernés à la cour suprême. En instance de bien se faire entendre, la population civile de cette commune qui compterait plus de 60.000 habitants montre déjà ses muscles pour s’insurger contre des fugitifs politiques que cette même population a sévèrement corrigés lors des dernières élections.

 

Sangarébougou, dans le cercle de Kati,  est une commune composée de trois villages (Sangarébougou, Sarambougou et Seydoubougou). Elle  connait depuis des années un acharnement et un intérêt démesuré des certains prédateurs qui étaient aux affaires. Leur volonté était de liquider les places réservées aux loisirs et à d’autres manifestations d’intérêt national.

Selon des populations que nous avons rencontrées, Sangarébougou engagera une nouvelle bataille judiciaire dont la plainte a été introduite au tribunal administratif de Bamako depuis le jeudi dernier.

 

De quoi s’agit-il globalement

 

L’ancien gouverneur de Koulikoro Allaye Théssogué avait entériné une décision dont le but était de régulariser un nouveau plan voté par la majorité des conseillers à l’époque en 2012. Dans le plan originel, il est apparu que la mairie a été construite sur la parcelle réservée au Centre de Santé Communautaire et le CS Com a pris la place de la mairie.

 

Cette situation, selon l’équipe dirigée à l’époque par le maire défunt Madou Coulibaly, avait l’impérieuse nécessité de rectifier le plan pour le conformer à la réalité du terrain. Mais discrètement, selon nos sources, en complicité avec des conseillers proches du maire de l’époque, la décision avait interprétée et même utilisée pour une demande de lotissement.

On se rappelle encore de cette correspondance du ministre de l’Administration territoriale interdisant toute occupation des places publiques. Ce n’était que sans compter sur le caractère véreux d’un certain nombre de conseillers à l’époque qui ont fait signer récemment un document dont nous avons obtenu copie.

 

Ils prétendent réclamer des parcelles alors que la décision que la cour suprême a rendue ne concerne que l’approbation du plan soumis au gouverneur. C’était le maire Mamadou Coulibaly qui a créé des parcelles avec un groupe restreint dont Souleymane FrantaoSékou Bah, Konimba Coulibaly qui ont publiquement mobilisé des prétendus bénéficiaires de parcelles sur les quelques rares places publiques existantes. Quelle indécence !

 

Ces charognards fonciers ne savent visiblement pas à quoi ils s’exposent. Ils ont longtemps fait front contre l’actuel Maire Kassoum Sidibé (que nous n’avons pas pu avoir pour l’instant) afin que leur gestion ne soit pas soumise au contrôle. Des citoyens déchainés ont lancé la réplique judiciaire contre ces faméliques trafiquants qui ignorent de la manière.

 

Que feraient les plus hautes autorités ? Quelle sera la position et le rôle du maire Kassoum Sidibé d’autant plus que ces questions faisaient parties de ses promesses de campagne? Nos interlocuteurs nous ont confié que l’arrêté du gouverneur a une base juridique, mais que c’est de l’annulation des parcelles frauduleusement créées qu’il est question dans leur plainte. Le temps le dira pour une meilleure harmonie d’une commune aux allures de poudrières.

Figaro mali

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