Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Amadou Ba et son équipe animent une conférence de presse ce jeudi 1er novembre à la Maison de la Presse. Les mensonges véhiculés çà et là depuis quelques jours par les frondeurs seront éventrés.
Après quelques entretiens accordés à certains organes de la place, le Président de la CENI, Amadou Ba et son équipe seront ce matin face à la presse à la Maison de la Presse. Ce sera la grande sortie médiatique du Président Amadou Ba qui ne manquera pas d’éclairer la lanterne des hommes de média sur cette affaire.
En avant goût de cette conférence de presse, Le Challenger a obtenu quelques informations. En fait, il n’y a aucune indiscipline budgétaire sur le marché d’achat des véhicules. C’est un marché public qui est visé par le Ministre de l’Economie et des Finances, le président de la CENI, le fournisseur et le Contrôle financier. Le fournisseur devrait être remis dans ses droits depuis 2017. Compte tenu des difficultés, le locataire de l’hôtel des finances a demandé et obtenu de l’entreprise bénéficiaire du marché d’étaler le paiement sur les exercices 2017 et 2018. Ce qui est d’ailleurs à l’origine de l’Arrêté n°2017-3321 MEF-SG du 05 octobre 2017 autorisant le paiement par annuités du marché relatif à la fourniture de véhicules de missions en deux lots pour la CENI. Conformément aux dispositions contractuelles, les 30% du montant du marché sont payés dès la signature. Effectivement, le 06 novembre 2017, un ordre de virement a été fait au nom de l’entreprise. Les 17 véhicules ont été livrés en décembre 2017 avec des plaques CH.
L’article 15 du contrat prévoyait des pénalités pour les parties contractantes qui n’arrivaient pas à respecter les engagements dans le délai. Dans les 60 jours qui suivent la réception des véhicules, le fournisseur devrait entrer en possession du répliquant du contrat. Et c’est ce qui a été fait le 13 février 2018 à travers un ordre de virement. Depuis huit mois, l’argent a été payé à l’entreprise. C’est quand même curieux que certains sortent cet argument maintenant. Où étaient les frondeurs en ce moment ? Pourquoi n’ont-ils pas crié haut et fort ? Les réponses sont simples. Les frondeurs étaient bel et bien là. Contrairement à ce que certains disent, le règlement intérieur et le Manuel de procédures administratives, comptables, financières et de gestion de l’organe permettent des réaménagements à l’intérieur du budget de la CENI. Lisez plutôt l’article 40 du règlement intérieur : « Les dépenses de la CENI se rapportent aux frais du personnel ; de fonctionnement ; d’acquisition et d’entretien des équipements. Le détail et le niveau de ces différentes rubriques sont inscrits au budget de la CENI arbitré et arrêté par les autorités compétentes. Au cours de l’exécution de son budget, l’assemblée plénière de la CENI peut procéder à des réaménagements à l’intérieur de ses lignes budgétaires en cas de besoin et eu égard aux spécificités de sa mission».
Tous les membres de la CENI, y compris les meneurs de cette honteuse fronde, ont accepté en plénière que le reliquat du contrat d’achat des véhicules soit payé sur les fonds disponibles en attendant le versement du ministère de l’économie et des finances. « À l’époque, personne n’a protesté contre cette décision qui a été adoptée en plénière », nous confie un vice-président de la CENI. Et jusqu’à preuve du contraire, ils circulent tous dans les véhicules. Personne n’a garé son véhicule en guise de protestation.
Il est curieux de la part de certains frondeurs de s’autoproclamer défenseurs des démembrements de l’organe. Ce meneur de la fronde ne dira jamais à l’opinion le traitement qu’il a réservé au Président d’une commission régionale.
Les bons de commande de logiciel, les badges des observateurs et les 60 tablettes que « Le Challenger » a pu voir sont signés par le deuxième questeur, Me Moriba Diallo, l’un des frondeurs. Contrairement aux informations répandues, aucune imprimante n’a été achetée à 16 millions de FCFA. « C’est faux. C’est de l’intox et de la manipulation», précise notre source indépendante. La photocopieuse électronique, ultramoderne multifonctionnelle a été acquise pour les besoins de la CENI. Les documents à photocopier sont très nombreux et souvent volumineux. Ce qui nécessite l’acquisition d’un tel appareil. Tout le reste n’est que mensonge.
Chiaka Doumbia
Source: Le Challenger