Créé en 1959, le commissariat de police du 3ème arrondissement est l’un des plus vieux commissariats de Bamako. Situé à Quinzambougou, un quartier de la commune II du District de Bamako, il couvre l’ensemble des quartiers de la commune II du district de Bamako. Son secteur de compétence comporte des marchés, des pharmacies, des lieux de culte, des lieux de loisirs, entre autres, bars et restaurants. Il est confronté aux problèmes suivants : le banditisme organisé, les braquages, vols par effraction, viols…
Le commissariat de police du 3ème arrondissement est conduit depuis février 2016 par le Commissaire principal Ibrahima Soma Keïta et son adjoint le commissaire principal Ancoundia Napo. Il emploie tous les moyens pour assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens, comme les autres commissariats de sécurité publique. Son quotidien s’articule autour de la délivrance de pièces administratives, la réception des plaintes, des déclarations de vol et d’autres services divers.
Il est constitué d’agents repartis entre les sections : administrative, police judiciaire (brigade de recherches «BR»), voie publique (VP), délégation judiciaire qui s’appliquent à assurer la sécurité dans la Commune II. Le 3ème arrondissement a trois postes délégués dans le cadre de la police de proximité qui sont ceux de Médine, N’golomina et du «Rail-da» en face de l’Assemblée nationale.
Depuis son arrivée à la tête du Commissariat, le Commissaire principal Ibrahima Soma Keita met son savoir-faire au service des citoyens. L’une de ses missions a été le rapprochement entre policiers et population. Cela a été rendu possible grâce à l’implication des familles fondatrices de Bamako, les notables, la mairie, la société civile, le regroupement des femmes et des jeunes.
«Je remercie vivement mes prédécesseurs qui ont su poser les jalons d’une bonne collaboration entre la population et la police. Nous avons apporté notre plus-value à cette dernière qui ne date pas d’aujourd’hui et qui se porte à merveille. C’est l’occasion pour moi de remercier la population pour cette collaboration», déclare le Commissaire principal Ibrahima Soma Keita.
Et d’ajouter que «la commune II est par principe très complexe mais cette complexité constitue la force de la commune. Il faut savoir communier avec cette population, connaître ses besoins et apporter des solutions adéquates à leurs doléances. C’est ça qui fait notre force et cette collaboration est au beau fixe».
Le Commissaire principal Ibrahima Soma Keita s’épanche sur une expérience qu’il a pu mener. Laquelle est l’instauration d’un système de fichier au niveau de la section carte d’identité. «Quand l’idée nous est venue, nous avons acheté les matériels nécessaires et Dieu merci ça marche, car il suffit juste d’un simple clic pour avoir un dossier. Cela nous permet non seulement de gagner du temps mais aussi de ne plus égarer un fichier. Avec l’appui de nos partenaires et des plus hautes autorités, ce système serait efficace et à la disposition de toute la Police malienne», se réjouit-il.
En plus de cette expérience, il a mis en place les caméras de surveillance dans l’enceinte du commissariat pour assurer la sécurité et la tranquillité publique.
En ce qui concerne les difficultés, il affirme que : «En complément des aides déjà reçues, de la part des autorités, des partenaires financiers et de la population, beaucoup reste à faire sur le plan de la logistique, l’entretien des engins…».
Parmi les exploits enregistrés, le Commissaire principal Ibrahima Soma Keita dit avoir été marqué principalement par un cas : «C’est lors de l’opération à laquelle le regretté Sergent Amadou Daouda Sanogo est tombé sous le feu de l’ennemi. Les éléments sont parvenus à mettre hors d’état de nuire l’essentiel de ces malfrats qui avaient projeté le cambriolage d’un hôtel. Ce fait continuera à me marquer toute la vie».
«Je remercie vivement tout mon personnel, à commencer par mon Adjoint, et je profite de cette occasion pour saluer la collaboration policière qui existe entre les unités de police de Bamako. Grâce à cette collaboration, des malfrats ayant opéré dans notre secteur de compétence sont souvent neutralisés par d’autres commissariats du District de Bamako et vice-versa. À titre d’exemple, deux des bandits de l’attaque qui a coûté la vie à notre collègue, ont été neutralisés par les commissariats du 13èmearrondissement et celui de Kalabancoro».
D’après le Commissaire principal Ibrahima Soma Keita, c’est un bel exploit ainsi réalisé qui démontre la forte motivation des agents du commissariat du 3ème arrondissement, toujours au service de leur population. À en croire le Commissaire principal Keita, cette motivation tire sa source de la grande confiance établie entre les éléments et lui-même.
«Un chef doit être en mesure de mettre ses éléments sur la bonne voie en tissant un lien de confiance avec eux pour mieux les rassurer dans leur prise de décision sur le terrain. Donc je dirais que c’est juste grâce à la confiance qui existe entre mes éléments et moi, mais aussi celle existant entre la population et la Police», a-t-il souligné.
Le premier responsable du 3èmearrondissement, Commissaire principal Ibrahima Soma Keita, a salué la détermination de l’équipe de la cellule de communication de la Police nationale qui, de par son professionnalisme et son savoir-faire, relaie les informations sur la Police afin de former et d’informer non seulement les policiers mais aussi la population.
D’autant que, selon le Commissaire principal Ibrahima Soma Keita, «Nous sommes dans un monde où la communication est primordiale, donc la cellule va permettre non seulement de dévoiler les bienfaits de la Police, mais aussi de renforcer les liens de confiance et de collaboration d’avec la population. J’encourage vous (la cellule de communication de la Police nationale) à persévérer avec les moyens du bord, vous avez notre soutien».
Il a enfin remercié l’ensemble du personnel du 3ème arrondissement pour son écoute, sa disponibilité et la bonne entente entre les éléments, toute chose ayant abouti à la mise en place d’une équipe homogène et disciplinée pour l’atteinte des objectifs qui leur sont assignés par leur hiérarchie.
Ousmane DIAKITE
Le Reporter