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Commandant Ousmane Sidibé, directeur régional des eaux et forêts de Bamako : “Sans la forêt, il n’y pas d’eau, s’il n y a pas d’eau, il n y a pas d’agriculture, c’est la faim”

La direction régionale des eaux et forêts du district de Bamako (DREFDB), en collaboration avec l’Institut de formation agropastorale a célébré le 21 mars 2019, la Journée internationale des forets. Le thème de cette année est : “Forêt et éducation”.

 

La journée était présidée par le directeur régional des eaux et forêts du district de Bamako, le commandant Ousmane Sidibé, en présence du chef de cantonnement des eaux et forêts de la rive droite, le capitaine Ahmed Ag Mohamed Elmoctar, du directeur de l’Institut de formation agropastorale, Dr. Mahamadoun Bathily et les autorités locales de la Commune VI.

Le directeur régional des eaux et forêts du district de Bamako dira que cette journée permettra de sensibiliser davantage les populations pour qu’ils adhérent à des stratégies de préservation, de restauration et de reconquête du peu qui reste en matière de ressource forestières. Il s’agissait aussi d’informer les jeunes cadres par rapport aux enjeux, la problématique de la gestion du forte en République du Mali. “Aujourd’hui nous sommes confrontés à un problème de prise de conscience et nous estimons que si nous arrivons à gagner le paris de la jeunesse, nous irons plus loin. Si les jeunes ont l’amour des arbres, on fera moins de pression”, a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’aujourd’hui nous sommes dans un système de répression qui a montré ses limites, il faut aller avec un système de participation pour la gestion de la forêt.

Le DREFDB explique que les forestiers mènent un des métiers les plus nobles. Le commandant Sidibé estimé que si la gestion des forêts se situe dans le cadre du développement durable, il est utile de former les jeunes sur ses avantages et ses enjeux. M. Sidibé regrette que le domaine des eaux et forêts soient confrontés à certaines difficultés. Il s’agit entre autres, les feux de brousse 6 millions d’hectares consumés en 2018, la coupe abusive du bois sans plan d’aménagement, la pauvreté endémique en milieu rural, la course vers le foncier rural, l’exploitation minière, notamment l’orpaillage traditionnel qui se révèle être une activité très destructrice du couvert forestier. Il a invité l’Etat à accorder plus de considération au secteur, particulièrement au recrutement du personnel. “Sans la forêt il n’y pas d’eau, s’il n y a pas d’eau, il n y a pas d’agriculture, c’est la faim, il y a pauvreté, il y’a l’insécurité”, a déclaré M. Sidibé. Pour lui, le Mali, pays sahélien par excellence est confronté à une occupation et exploitation anarchique des forets avec son corolaire de feu de brousse.

Sur le facteur de la déforestation, M. Sidibé regrette que les feux de brousse aient consommé 6 millions hectares en 2016, des coupes abusives sans plan d’aménagement et la course vers le foncier rural.

Le chef du cantonnement des Eaux et Forêts de la rive gauche du district de Bamako, le capitaine Ahmed Ag Mohamed Elmoctar, a rappelé que la célébration de cette journée a été instituée le 21 mars 2012 par les Nations unies. Pour lui, les ressources naturelles générées par la forêt sont notamment, le bois de chauffe, le charbon de bois, le bois d’œuvre et le bois de service.

La fin de la cérémonie a été consacrée au concours d’excellence entre les élèves de l’institut sur l’agroforesterie. La gagnante, Mariam Berthé a reçu une bonbonne de gaz, des fournitures et une enveloppe symbolique.

Cheick Hassane

 La Lettre du Mali

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