La sixième réunion du Comité des régulateurs nationaux de télécommunications de l’UEMOA (CRTEL) se tient depuis hier dans notre capitale. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la Communication et des Nouvelles technologies de l’Information, Jean-Marie Idrissa Sangaré, en présence du représentant du département du Développement de l’entreprise, de l’Energie, des Télécommunications et du Tourisme, Ayih Atayi-Agbobli, et du directeur de l’Agence malienne de régulation des télécommunications et des postes (AMRTP), Choguel Kokalla Maïga.
Cette rencontre qui devait se dérouler en 2012 a été différée en raison de la crise sécuritaire et politique qui a affecté notre pays.
Durant deux jours, les participants composés de représentants de régulateurs, d’experts et d’associations de consommateurs vont essentiellement discuter des « Marchés pertinents : définition, délimitation, analyse concurrentielle, réglementation et identification des opérateurs puissants ». Ils entendent traiter, à travers ce thème, de la mise en œuvre d’une concurrence réelle et saine sur les différents segments du secteur des télécommunications et des TIC. Ils vont, dans cette perspective, faire des propositions qui permettront d’élaborer un texte communautaire de référence en matière de régulation de la concurrence dans le domaine des télécommunications et des Tic.
Cette rencontre qui se tient dix ans après la création du CRTEL en 2003, permettra également aux acteurs des télécommunications et TIC de dresser un bilan et de tirer les leçons afin d’initier les modifications susceptibles de répondre aux attentes en termes de coordination et d’harmonisation des politiques nationales des membres de l’UEMOA.
« Dans la vie d’une organisation, une période de dix ans n’est certainement pas significative. Toutefois, pour une structure comme le CRTEL, il est nécessaire de faire le bilan et tirer les leçons dans le dessein d’implanter les adaptations requises par les évolutions de l’environnement national et international et de répondre aux attentes de coordination et d’harmonisation des politiques nationales des membres de notre Union », a indiqué Jean-Marie Idrissa Sangaré.
Le ministre a noté à ce propos que le comité des régulateurs nationaux de télécommunication des Etats membres de l’UEMOA a vécu 10 ans durant lesquels, la structure a enregistré des résultats satisfaisants, des contre-performances dues notamment à l’insuffisance d’implication des acteurs dans la réalisation des activités.
« Les résultats obtenus jusqu’à présent par le CRTEL sont en deçà des espérances. En effet après cinq réunions, seulement, un projet relatif aux lignes directrices sur l’homologation des équipements et reconnaissance mutuelle des agréments des équipements de télécommunications, a été produit par le comité. Ce qui constitue un bilan insuffisant par rapport aux objectifs fixés lors de la création du CRTEL », a confirmé Ayih Atayi-Agbobli.
Le Comité des régulateurs de télécommunications des Etats membres de l’UEMOA est un organe consultatif qui a pour objectifs, entre autres, de favoriser les échanges et la coopération entre les différents membres en vue de promouvoir l’intégration régionale, le développement des réseaux et les échanges intra-communautaires. Le comité doit aussi participer à la mise en place d’une base de données d’informations sur des questions communes touchant à la réglementation et à la régulation des télécommunication à l’échelle de l’UEMOA ou encore encourager la conduite d’une politique de régulation harmonisée dans le secteur des télécommunications.
Le comité veille aussi au respect des actes communautaires en matière de télécommunications et assure la coordination et la conduite d’actions en vue de résoudre les problèmes communs en matière de régulation des télécommunications.
La rencontre sera suivie demain, mercredi, de la réunion des experts et des ministres chargés des télécommunications et des TIC des Etats membres de l’UEMOA.
Source: Essor