Les travaux du Comité de suivi de l’Accord (CSA) pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger reprennent ce dimanche. L’annonce a été faite hier lors du traditionnel point de presse de la Minusma. Le point de presse était animé par Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma et Samba Tall, directeur de la section de la réforme du secteur de la sécurité et du Désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion/réintégration (RSS/DDR) de la mission onusienne.
Dans un premier temps, Olivier Salgado a rappelé que les travaux du CSA ont été suspendus en raison du changement du représentant de l’Algérie au sein du comité, d’une déconvenue à Kidal et de la période des fêtes d’année. Il précisera que c’est suite aux démarches entreprises par le chef de la Minusma, Mahamet Saleh Annadif que les différentes parties ont décidé de se retrouver. «C’est bon signe pour la suite des événements», commentera Olivier Salgado, avant d’évoquer les recommandations du Dialogue national inclusif (DNI). «C’était important que les Maliens se parlent entre eux pour gérer des problématiques les concernant», a-t-il déclaré, en ajoutant que la mission onusienne souhaite que les décisions qui ont été prises lors de cette réunion soient suivies d’effets.
Concernant le redéploiement des Forces armées maliennes (FAMa) à Kidal, il a assuré que la Minusma y travaille depuis des années. Pour lui, non seulement la mission onusienne motive à travers des missions de bons offices, mais elle intervient aussi pour que le redéploiement soit rapide et se fasse dans de bonnes conditions.
De son côté, Samba Tall a indiqué qu’à ce jour, 1.300 anciens membres du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) ont été intégrés dans l’armée malienne. Le reste est composé de 500 éléments du MOC qui étaient en retard et qui bénéficieront d’une séance de rattrapage avant leur intégration, a précisé le directeur de la section de la réforme du secteur de la sécurité et du Désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion/réintégration (RSS/DDR) de la mission onusienne.
«Donc, ces 1.300 éléments qui ont déjà été intégrés dans l’armée malienne, ont été affectés dans des unités qui vont être redéployées», complètera Samba Tall. Pour le responsable de la Minusma, ce processus de redéploiement qui est en cours, doit commencer par Kidal. Tout est fin prêt, a-t-il assuré, avant d’indiquer qu’il ne reste que le feu vert de l’État-major général des Armées et du ministère de la Défense et des Anciens combattants.
Bembablin DOUMBIA
Source : L’Essor