L’Armée malienne a célébré le 20 Janvier 2024, son 63è anniversaire de sa création en tant que premier instrument de la souveraineté d’un Etat. Dans son adresse à la nation, le chef de l’État, Colonel Assimi Goïta pose un regard sur les grands «acquis» de la transition, qui restent toutefois à «consolider». MALIKO, KELETIGUI, KILEKOURA ou encore DOUGOUKOLOKO, le chef de l’Etat n’a pas raté l’occasion de revenir sur les différentes opérations-phares en cours, et qui mettent en lumière selon lui, «l’engagement» des FAMA à asseoir la souveraineté de l’Etat sur chaque portion du territoire national, la défense et la protection des Maliens et de leurs biens.
Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta a débuté son discours par un «hommage au père fondateur de la nation», le président Modibo Kéita, ainsi qu’aux hommes et femmes qui ont
perdu la vie pour la défense de la patrie. Le Mali revient de loin et son histoire continue de s’écrire à travers les faits et actes, posés par les générations de ses enfants. Actualité oblige : la défense et la sécurité d’un Etat responsable ne se sous-traitent pas. Ni hier, encore moins aujourd’hui. Dans le
temps et dans l’espace, les Etats se sont faits respecter, en ont imposé aux autres, les ont dominés grâce à leur puissance de feu. La capacité d’un Etat de se défendre est même devenue un challenge existentiel. Et le Chef de l’Etat de rappeler les efforts «inlassables» qu’il fallait consentir pour renforcer les forces armées et de sécurité, l’outil de défense du pays englué depuis plus d’une décennie dans
un combat acharné contre les forces obscurantistes. Effectifs renforcés à travers des vagues de recrutements en 2023, amélioration du cadre de vie des militaires, construction de logements pour eux, formations adaptées à cette asymétrique et sale guerre. Bref, des investissements tant dans les
ressources humaines que dans le vecteur matériel qui «vont se poursuivre», a assuré Assimi Goita. D’où, la dotation –assumée- d’une forte part du budget de l’Etat, depuis le début de la transition, à cette noble cause consistant à assurer l’autonomie l’armée malienne.
Le 63è Anniversaire des FAMA est l’occasion de réaffirmer la volonté des autorités de la transition,
de maintenir l’armée au «high level», au top niveau, un facteur catalyseur de la paix et de la concorde sociale. Cela au prix de moult sacrifices. Mais d’énormes sacrifices seront consentis pour que leur sacerdoce ne soit pas vain. L’hôpital militaire de Banankoro sera bientôt inauguré, pour assurer une prompte et efficace prise en charge des blessés Rester lucide
Si les efforts ont pour finalité la refondation de l’Etat, les choses sont sur les rails, constate Assimi Goita. La tenue sécurisée du referendum, l’organisation réussie de la biennale artistique et culturelle à Mopti, épicentre d’une décennie de crises, sont citées comme exemples. En outre, Assimi
Goita a voulu pour référence la reprise de Kidal. Comme quoi, les efforts sont en train d’être payés.
Pourtant, vigilance à tout moment comme l’indique l’Hymne national. Le Chef suprême des Armées républicaines maliennes veut garder sa lucidité. Le Mali seul ne peut assurer le défi sécuritaire au-delà de frontières poreuses s’il en est.
D’où, l’adhésion à la vision de l’AES par le Burkina et le Niger saluée par lui. Mais il faut aussi et surtout un bon usage des forces intérieures. Voilà la raison de la mutation de la «Police nationale et la protection civile» en forces actives de défense nationale sur le territoire. Cela a pour but, rappelle Colonel Goïta, de
«modifier la doctrine de déploiement » de nos forces.
Pour la défense de la patrie chacun compte. Les FAMA sont en cours d’accomplissement de leurs missions, selon le chef de la transition, avec «détermination» et «professionnalisme», la satisfaction est là. «J’exprime ma fierté et mon soutien total aux FAMA», a-t-il laissé entendre. Pour le Colonel Goïta, «le défi majeur reste la refondation de l’État ».
Ousmane Tangara
Le challenger