La tension est montée d’un cran hier lundi sur la colline de Badalabougou. Et pour cause, des étudiants se sont copieusement battus au niveau de la FAST et de l’IUG avec armes blanches et armes à feu. Le bilan est de cinq blessés, selon nos sources. Sur les réseaux sociaux, les images des personnes blessées laissaient voir des plaies par balles sur leur corps. L’une d’entre elles présentait une blessure ouverte sur le crane.
Mais selon nos sources, le calme est vite intervenu, suite à une intervention des forces de l’ordre.
Des sources concordantes nous confient que ce qui s’est passé à la FAST était une altercation entre des responsables de classe pour le contrôle de la gestion des amphis.
Par contre, à l’IUG, il s’agirait d’une violence entre camps rivaux de l’AEEM dans la perspective du renouvellement du bureau de Coordination qui intervient chaque année après la reprise des classes.
Ces dernières violences donnent raison au Syndicat national de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui intègre dans ses revendications la sécurisation de l’espace universitaire. Au fait, le SNESUP exige des autorités nationales l’opérationnalisation du Plan de sécurisation de l’espace universitaire.
En tout cas, des violences de ce genre sont fréquentes dans l’espace universitaire. On se rappelle que le 14 février dernier, suite à une descente musclée des élément du 4e arrondissement de Police, des armes de diverses natures et autres objets interdits ont été récupérés par les flics : 03 pistolets automatiques (PA) de fabrication artisanale ; 04 chargeurs de Pistolet mitrailleur (PM) (munition de guerre); 04 chargeur de PKM (munition de guerre) ; 08 machettes ; 02 tenues militaires ; 02 bérets pour militaires ; 03 bâtons de défense ; 05 couteaux ; 05 bâtons en fer ; 01 gourdin ; 02 marteaux ; 02 lances pierres ; 06 chaines (Mitcha-ku) ; 22 cartes bancaires retrouvées dans la chambre 78 à l’IUG occupée par les membres du comité AEEM de la FLSL ; 03 cartes CENOU et 04 cartes d’étudiants de l’ULSHB retrouvées dans la chambre 78 à l’IUG ; des faux billets en coupure de 10 000 FCFA.
Il s’agit d’une interpellation forte à l’endroit des autorités de la Transition pour qu’elles prennent au sérieux ce problème qui n’a que trop duré. L’espace universitaire, depuis plusieurs années n’offre plus aux enseignants et aux étudiants un cadre de travail idéal, avec son lot d’agressions des professeurs et du personnel des établissements d’enseignement supérieur.
Source : INFO-MATIN