Après la tenue du Dialogue inter-maliens dans toutes les communes, ambassades, consulats et même dans les camps de réfugiés, place à la mise en œuvre des recommandations de ces assises nationales, cela après celles des ANR. L’objectif de cette rencontre est de permettre aux maliens sans ingérence extérieure de dialoguer librement pour trouver une solution malienne à la crise qui frappe notre pays depuis plus de dix ans. Cette concertation nationale a permis durant trois mois à l’ensemble des maliens de se parler directement et d’aborder tous les sujets concernant la vie de la nation. Ces résolutions doivent permettre de résoudre l’équation Paix-Sécurité-Réconciliation-Développement dans notre pays dans un bref délai. Les résolutions issues de ce dialogue enterrent définitivement les accords d’Alger dont la mise en œuvre a rencontré d’énormes difficultés au point que les autorités ont renoncé à son application. Donc pour les initiateurs ces consultations nationales sont censées proposer des solutions à la profonde crise sécuritaire et politique que le Mali traverse depuis des années.
Dans son discours de clôture le Président de la transition Col. Assimi Goita a laissé entendre que : « Le mérite revient tout d’abord au peuple malien résiliant qui a su se mobiliser en ayant une conscience claire des enjeux de l’heure. » Ainsi, le chef de l’Exécutif dira que : « Après le succès de l’opération Dougoukoloko ayant permis la récupération de la région de Kidal et d’autres localités importantes de notre pays après une décennie d’occupation sur fond de séparatisme, il était indispensable de dénoncer l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Cette urgence justifiait à bien des égards, l’initiation d’un dialogue direct entre les Maliens.
L’objectif assigné à ce dialogue était de diagnostiquer les causes des conflits intracommunautaires et intercommunautaires afin de tracer une architecture de paix durable, recoudre le tissu social et renforcer le vivre-ensemble.
L’enjeu de ce dialogue inter-Maliens était la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire. Je suis heureux de constater que les Maliennes et les Maliens l’ont bien compris et se sont approprié le processus. » a-t-il fait savoir aux participants.
La sauvegarde de l’unité nationale n’est pas seulement une nécessité historique, c’est surtout un devoir sacré pour chaque Malienne et chaque Malien. C’est pourquoi le Col. Assimi dira que « En effet, chaque fois que nous avons été unis, nous avons surmonté tous les obstacles, mais chaque fois que nous avons été divisés, nos ennemis ont eu le dessus sur nous. »
Donc les recommandations adoptées à Bamako par les maliens et pour les maliens seront mise en œuvre selon le N°1.
« Pour ma part, j’engage les organes de la Transition à prendre les dispositions qui s’imposent pour la mise en œuvre diligente et le suivi des recommandations que vous avez formulées au nom du peuple malien, en gardant constamment à l’esprit la défense de ses intérêts vitaux. » a-t-il martelé.
Parmi les recommandations ont peut citer quelques grands axes entre autres de supprimer le financement des partis politiques ; de durcir les conditions de création de partis, de réduire leur nombre ; de relire la Loi 038-04 relative aux associations ; de réviser la charte de la Transition ; de proroger la Transition de 2 à 5 ans ; de susciter la candidature du Colonel Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle ; d’ élever au grade de Général les Colonels Assimi GOÏTA, Malick Diaw, Sadio Camara Modibo Koné, Ismaël Wagué et Abdoulaye Maïga ; de créer un cadre de rencontre avec les forces vives en vue de créer un consensus autour de la Transition ; de contrôler les lignes éditoriales des prêcheurs afin d’éviter les messages de Haine ; de dépolitiser l’administration publique ; d’appel à candidature pour certains postes publics ; de revoir les conditions de création des écoles et centres de santé privés ; de mettre une délégation spéciale dans les communes en place et les nouvelles communes partout où c’est nécessaire ; de créer des circonscriptions électorales pour les maliens de l’extérieur.
A noter que l’après Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale devrait être consacré à l’adoption et à la mise en œuvre de ces documents issus du DIM
Pour terminer le président de la transition a exprimé sa gratitude au président du Comité, M. Ousmane Issoufi MAIGA, pour avoir réussi à rassembler les Maliens autour de l’essentiel en quelques semaines.
Par ailleurs, le Col. Assimi a lancé un appel à tous ceux qui n’ont pas participé au dialogue afin qu’ils rejoignent les autres Maliens en vue de bâtir une paix durable, condition essentielle de tout développement.
Sans nul doute, le Dialogue inter-Maliens aura tenu toutes ses promesses, et c’est avec un immense espoir que les maliens envisage désormais la résolution durable de la problématique de paix et de réconciliation dans notre pays sans ingérence extérieure.
A.B.D