La bonne nouvelle c’est que la cœliochirurgie a acquis droit de cité à la clinique Kabala. Au-delà de cette chirurgie de pointe qui augure des lendemains meilleurs dans la prise en charge globale de l’infertilité, c’est l’esprit d’initiative du promoteur de l’établissement privé de soins qui séduit. Toute modestie gardée, il est l’un des rares promoteurs de clinique privée à coller à l’air du temps en acquérant de la technologie de pointe, notamment des équipements de dernière génération et un plateau technique de diagnostic très relevé.
Kabala pratique, désormais, la cœliochirurgie. C’est une chirurgie qui utilise des instruments miniaturisés pour opérer efficacement, mais surtout éviter les «autoroutes», c’est-à-dire les larges ouverture dans l’organisme humain.
Or, dans la cœlichirurgie, on se contente d’une petite incision dans l’organisme pour introduire les instruments. Le chirurgien regarde à partir d’un moniteur de contrôle et exécute ses gestes qui requièrent une très grande précision.
Le Dr Djedi Kaba Diakité a toujours été traversé par l’idée de développer une médecine de pointe dans son pays comme pour montrer aux afro-pessimistes que c’est aussi possible de soigner dans les mêmes conditions que dans les pays du Nord, c’est-à-dire ceux développés.
Il multiple les initiatives de partenariat basé sur le transfert de compétences. C’est dans cet esprit qu’il a fait venir le Pr Jean-Louis Benifla, chef du service de gynécologie de l’hôpital Lariboisière (Paris) pour opérer certaines patientes avec l’équipe de Kabala.
Ce chirurgien gynécologue fait autorité dans sa discipline. Il a justifié sa présence par une volonté de consolider un partenariat, des relations personnelles, mais aussi de transférer des compétences dans le domaine de l’endoscopie de pointe et la prise en charge globale de l’infertilité.
Il est utile de préciser à ce niveau que la clinique Kabala serait, aujourd’hui, le seul établissement hospitalier (publics et privés confondus) à développer une expertise convaincante dans l’assistance médicale à la procréation (PMA) et répondre à l’aspiration à la parenté de nombreux couples infertiles. La structure a un taux de réussite de plus de 50% et espère qu’avec la cœliochirurgie, elle augmentera ce taux d’au moins 10%. Notre pays avait même adopté un projet de loi relatif à la PMA, il y a trois ou quatre ans.
L’équipe médicale de Kabala sous la férule du Pr Jean-Louis Benifla a pris en charge 5 patientes chez qui, elle a éliminé les causes probables d’infertilité, notamment les myomes sous muqueux, les polypes (tumeurs qui se développent sur une muqueuse), les hydrosalpinx et corrigé les trompes de ces patientes (infertilité tubaire).
Le Pr Jean-Louis Benifla explique les avantages de la cœlichirurgie. Dans la chirurgie classique dès qu’on ouvre des adhérences, «falaka» en bambara, se forment entre les organes. La cœliochirurgie a l’avantage d’éviter ces adhérences et le mérite de voir le patient ou la patiente se remettre plus vite; autrement dit le temps de convalescence est plus réduit.
Et d’un point de vue esthétique, la technique est plus avantageuse parce que le chirurgien n’a besoin que de petites incisions pour introduire ses instruments dans le corps.
«Je suis venu aider dans cette mission exploratoire. Et voilà que c’est parti pour une collaboration régulière», explique le praticien de l’hôpital Lariboisière.
Lui qui ne sait pas faire dans la langue de bois a bien apprécié le plateau technique et les compétences sur place. Il a aussi promis de revenir former le personnel sur la gestion du matériel du bloc opératoire.
Pour Djedi Kaba Diakité qui a relevé le challenge de la PMA, il était aussi important de développer à côté toute la gamme de prise en charge de l’infertilité et de réduire les échecs dans la prise en charge de l’infertilité.
Il s’est réjoui du partenariat avec le Pr Benifla qui est venu transmettre avec un art consommé de la pédagogie des connaissances, notamment les gestes à faire ou ne pas faire dans la cœliochirurgie. Dans une main experte, ces gestes peuvent paraître simples, mais ils requièrent une précision d’horloge suisse.
Pour le Dr Diakité, la chirurgie n’est pas que le geste au moment de l’intervention, mais c’est aussi la gestion pré et post-opération. Avec la cœliochirurgie les gynécologues sont en terrain connu, autrement, ils sont dans leur élément puisque la technique a été inventée par un gynécologue.
Bréhima DOUMBIA
Source: Journal l’Essor-Mali