Des départs non les moindres mais aussi des arrivées inattendues. Et tout se passe dans le plus grand silence du président Amion Guindo. Mais, que se passe-t-il concrètement au parti de la quenouille?
A moins d’une semaine, la Convergence pour le Développement du Mali (Codem) a connu des départs, non les moindres. Tout a commencé avec le député élu de la commune II Hady Niagadou à travers une lettre de démission qui n’évoque pas les raisons matérielles de son départ. Quelques jours après, une lettre similaire d’un vice-président du parti, section de la Diaspora malienne de France a circulé sur les réseaux sociaux. S’en sont également suivis depuis ce 2 mai 2018 d’autres départs de cadres de la commune I et II du District de Bamako.
Si les devanciers, à l’image de l’Honorable Hady Niagadou, n’ont pas faits assez de commentaires sur les raisons de leurs départs, Ousmane Sacko démissionnaire ne cache pas sa déception par rapport à la gestion du parti. Pour le désormais secrétaire chargé à l’éducation et la culture de la section de la commune I et membre fondateur de la Codem, le parti ne valorise pas ses militants.
A en croire à monsieur Sacko, ni son poste dans les instances du parti ni son grade de professeur d’enseignement supérieur n’ont été des critères de mérite pour lui.
Il en est de même pour Harouna Barry également démissionnaire du parti. Il cite jusqu’à huit raisons ayant motivé son départ, notamment le non-respect des principes de fonctionnement démocratique du parti.
Equilibrisme ?
En marge de ces départs, la Codem a aussi enregistré, selon nos informations, des adhérents en commune III dont 6 conseillers venant de l’URD, le parti du chef de fil de l’opposition. Ces adhésions sont qualifiées d’équilibrisme par certains.
Cette hypothèse est soutenue par un jeune du parti qui pense que les récents départs sont liés à des manœuvres du député milliardaire Hady Niagadou. Il aurait sollicité un autre député de Koro mais celui-ci a décliné son offre.
Démissionnaire du parti, Ousmane Sacko s’inscrit en faux contre cette accusation : «je n’ai même pas de relation avec Hady, il est venu me trouver au parti tout juste lors des législatives passées. Ma démission n’a une quelconque relation avec lui» a-t-il laissé entendre.
En attendant d’y voir clair, le parti de Poulo s’apprête à clarifier sa position pour la présidentielle 2018 à travers une conférence nationale qui doit se tenir normalement la semaine prochaine. Majorité et opposition attendent impatiemment les décisions du parti de la quenouille, au sortir de ce grand rendez-vous.
Z.C
Icimali