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Coalition anti IBK: l’épouvantail de l’opposition

Les responsables des Partis politiques de l’Opposition et ceux de certaines organisations se réclamant de la société civile ont conjointement animé mardi, une conférence de presse à la Maison de la presse de Bamako sur les questions relatives à l’insécurité, l’école, la gouvernance et les prochaines élections programmées en 2017 et 2018. Cette conférence de presse avait sûrement un autre objectif pour le Chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE et ses acolytes politiciens.

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Et pour cause ? Par rapport aux élections présidentielles de 2018, l’élu de Niafunké a annoncé le projet des Partis politiques de l’Opposition de former une coalition, en dépit de leurs divergences, contre le Président IBK. Cette coalition est juste un enfant mort –né pour la simple raison que les initiateurs ont chacun leur agenda personnel et que leurs programmes sont antinomiques.

Ils étaient devant l’opinion publique, à travers la presse, les gourous qui ont animé l’arène politique depuis un quart de siècle sans aucune issue favorable pour leur ambition d’escalader la colline menant au Palais de Koulouba, après moult tentatives. Après avoir mordu la poussière de la manière la plus lamentable, les malheureux candidats pour Koulouba 2013 décident de se fédérer dans une Coalition pour une alternance en 2018 à la tête de l’Etat. Un mariage de raison dont l’issue ne trompe personne.

Le raisons d’une impossible coalition
Pour qui connaît l’histoire de notre pays, ces hommes politiques ne se sont jamais gobés, si ce n’est dans le cadre de cette histoire récente de la Plateforme anticonstitutionnelle communément appelée ‘’An tè a bana-Touche pas à ma Constitution’’, qui les a rassemblés. Même dans cette lutte chacun avait son ambition personnelle. C’est pourquoi ce gros rassemblement a fondu comme neige au soleil de Tessalit.
Pourtant, les indiscrétions avaient révélé que la Plateforme ‘’An tè a bana’’ qui étaient formée par ces mêmes têtes, allait conduire notre pays à ‘’une alternance’’ à la présidentielle de 2018. Un échec total de convergence entre ceux qui ambitionnaient de renverser le pouvoir à travers ce mouvement. Après cet échec, les voilà encore forcer une impossible coalition pour une alternance dont les tenants et les aboutissants n’échappent à personne. Mission impossible, peut-on soutenir, sans risque de tromper.
Pour sa part, le Chef de file de l’opposition, Soumaïla CISSE, a lui aussi confirmé que les Partis politiques de l’Opposition sont en train de se concerter en vue de s’unir dans l’optique de créer une coalition. « Nous allons nous unir pour l’alternance en 2018. Nous allons nous unir pour faire la paix et former une coalition en 2018. Avec cette coalition en 2018, nous allons réussir l’alternance », a déclaré le Chef de file de l’Opposition. A l’attendre annoncer cette phrase, les connaisseurs de la politique voient tout de suite « Soumi champion » à la tête de cette coalition, parce que lui-même ne se voit nulle part ailleurs qu’à cette position hégémonique.
Aussi, en dehors de cette Coalition annoncée, les jeunes à la solde du chef de file de l’opposition envahissent les réseaux sociaux avec des slogans de campagne comme ‘’Soumi 2018’’, ou encore ‘’Soumi président’’.
A travers ses interviews accordées aux journalistes à travers le monde entier, Soumi annonce sans ambages sa candidature à la présidentielle 2018. « La prochaine présidentielle, en 2018, sera le moment de la relance économique. Nous verrons si je serai l’homme de ce moment-là ». Voilà un extrait de l’interview que le Chef de file de l’Opposition a accordée au journaliste de Jeune Afrique il y a quelques mois. Ce qui prouve que le statut de Chef de file l’Opposition fait croire à Soumi et ses partisans qu’il est le candidat attitré d’une supposée coalition. Donc cette part de lion, il s’en est approprié déjà avant 2018.
Quant à l’honorable Amadou Thiam, celui-là même qui a été propulsé à l’hémicycle au compte d’un Parti de la Majorité présidentielle, pense lui aussi que cette future coalition est la solution pour assouvir son désir de voir IBK quitter le fauteuil présidentiel. « Pour l’alternance, il n’est pas exclu que l’ensemble des formations politiques fasse une union contre le Président IBK en 2018 », a déclaré M. THIAM qui a une haine personnelle contre le Président IBK pour des raisons purement personnelles.
M. THIAM a aussi une obligation de reconnaissance pour son baron qui finance les activités de son ADP-Maliba à coût de millions. Donc ce serait très difficile pour les égarés de la Convention de la majorité présidentielle de laisser la place à « Soumi champion », sans être sûrs de d’avoir une garantie de se voir au cœur du pouvoir, une fois Koulouba gagné.
Avec cette amitié de circonstance entre les éternels contraires de Soumaïla CISSE et du Dr Oumar MARIKO, il est évident que cette coalition est juste un château de carte annoncé pour faire peur à une Majorité présidentielle sereine face des opposants qui ont perdu toute leur responsabilité républicaine, malgré un statut qui leur est octroyé par le Gouvernement.
Une chose est sûre, un MARIKO de SADI ne battrait jamais campagne pour un Soumaïla CISSE à l’élection présidentielle, encore moins vouloir être sous sa coupe. Les Maliens se souviennent encore des accusations du président de SADI à l’encontre de Soumi et de sa bande d’être les responsables de l’occupation française dans notre pays et surtout d’être responsables du contre coup d’Etat contre le capitaine SANOGO dont il était un ami de première heure.
Plus récemment, lors d’un débat télévisé, Dr MARIKO, soutenait qu’il ne voyait pas comment SADI ne présenterait pas de candidat à la prochaine présidentielle comme il l’a fait jusque-là.
Quant aux autres Partis à l’instar du Parti pour la solidarité et le progrès (PSP) de Oumar Hamadoun DICKO, qui n’est pas considéré comme une machine électorale, ils devraient faire office de figurants.
Une dernière limite, et non des moindres pour cette coalition, c’est que la majorité des Partis de l’Opposition sont des partis socialistes pendant que celui qui s’annonce comme le candidat naturel, Soumi champion de l’URD, est libéral. Dans ces conditions, difficile d’avoir un atome crochu ces Partis politiques.
Autant de raisons qui présagent d’une coalition mort-née.
En définitive, cette coalition n’est en aucune manière une menace pour qui que ce soit. Les coalitions marchent rarement au Mali ; car ces hommes politiques ont des ambitions personnelles qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général. Le cas des PUR (Partis Unis pour la République) une coalition de plus 20 partis politiques qui a volé en éclats en est la parfaite illustration.

Par Christelle KONE

 

Source: info-matin

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