Maldonne avec une surreprésentation du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) avec 22 membres ; violation de la Charte de la Transition avec le choix du Vice-président de la Transition, Colonel Assimi GOITA, pour recevoir la liste de candidatures et, après examen des dossiers, arrêter la liste des membres du Conseil National de la Transition, alors qu’il est uniquement chargé des questions de défense et de sécurité ; délai intenable de 48 de heures, à partir de la date de publication des décrets fixant les modalités de désignation des membres du Conseil National de la Transition et fixant la clé de répartition du Conseil National de la Transition, le 9 Novembre 2020 ; absence de dialogue et d’esprit de consensus comme le stipule la Charte de la Transition parmi les valeurs à promouvoir, voilà, entre autre griefs que formule la classe politique à l’encontre des autorités de la Transition pointées du doigt pour leur amateurisme.
A peine les deux décrets promulgués, à savoir le n°2020-0142/PT-RM du 9 Novembre 2020 fixant les modalités de désignation des membres du Conseil National de la Transition, et n°2020-0143/PT-RM du 9 Novembre 2020 portant clé de répartition du Conseil National de la Transition, que les réactions fulgurantes fusent de nombreux milieux politiques et associatifs. Pour le Parti de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), présidé par l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Housseini Amion GUINDO, « Ce qui se trame est une insulte pour le peuple malien ». En plus d’inviter à un sursaut national, il fait clairement comprendre qu’il n’est pas question que son Parti soit complice de tartuferie. Il parle même de ‘’banditisme’’. Donc, la CODEM ne siégera certainement pas au sein du Conseil National de la Transition, puisque son Président annonce qu’il n’enverra pas de CV.
Comme un effet domino, l’on apprenait, au moment où nous mettions sous presse que le Direction politique du Parti YELEMA de l’ancien Premier ministre Moussa MARA a, à son tour, décidé de ne pas participer au Conseil National de la Transition qui semble très mal parti au regard des réactions d’hostilité qui ont accueilli les deux décrets devant consacrer son opérationnalisation.
Dans cette vague de contestation, la plus grosse déception vient du Président de la Transition, dont la réputation est peut-être surfaite.
En tout cas, les autorités seraient avisées de revoir leur copie pour la bonne marche de la Transition attendue sur de nombreux chantiers prioritaires.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN