Après plusieurs mois de crise, une administration provisoire consensuelle a été mise en place le 4 mars 2022 pour gérer les affaires courantes du CNPM et organiser des élections pour doter le Patronat d’un nouveau bureau. À deux mois de la fin de son mandat, elle a validé des nouveaux textes censés prévenir un nouveau blocage. Ils ne font pas encore l’unanimité.
Sur les 155 délégués, 90,32% étaient présents à l’Assemblée générale extraordinaire organisée le 13 août 2022, assure le 1er Vice-Président de l’Administration provisoire, M. Boubacar Diallo.
Après plusieurs mois d’inactivité, des décisions judiciaires ayant annulé les deux Assemblées générales qui avaient élu deux bureaux différents en 2020, les organisations professionnelles membres du Patronat ont mis en place le 8 février 2022 une Administration provisoire de 8 membres. Jugée « déséquilibrée », elle a été portée à 16 membres le 4 mars 2022.
Le 2 avril 2022, une Assemblée générale extraordinaire a mis en place un Bureau chargé de gérer les affaires courantes du CNPM, de mettre en place une administration provisoire, d’adopter un règlement électoral et d’organiser de nouvelles élections.
Désigné Président, M. Soya Golfa, l’un des anciens de l’organisation, a déploré que « de 2020 à maintenant le Patronat n’existe que de nom ». Rappelant qu’il faisait partie de ceux qui étaient là le 25 janvier 1980, lors de la création du CNPM, il a expliqué que sa place « n’est plus ici », regrettant la persistance de cette crise. « Je ne cherche plus à être dans un bureau. Notre souci est que les gens s’entendent. Nous sommes pareils ».
Élections de la dernière chance ?
S’ils ont du mal à obtenir l’unanimité autour des nouvelles dispositions, les membres de l’Administration provisoire se veulent optimistes. « Les difficultés peuvent être des opportunités », souligne M. Diallo.
Suivant le planning, l’élection du nouveau Bureau du CNPM doit intervenir en octobre 2022, pour clore ce chapitre peu glorieux de l’organisation patronale, qui se vantait de son modèle consensuel.
Un défi important, au regard des divergences qui se font entendre déjà à propos des nouvelles règles, qui excluent les candidatures des Présidents élus à l’issue des Assemblées contestées de 2020. « Une discrimination » injustifiée, estiment certains, qui pourraient ne pas se reconnaître dans les résultats de l’élection à venir.
L’Administration provisoire espère une issue heureuse, avec une Assemblée générale au pouvoir renforcé, qui, en plus d’approuver le budget, aura le pouvoir de révoquer le Bureau, élu pour un mandat de 5 ans non renouvelables, et la création d’un organe électoral dirigé par le Président sortant, qui ne sera pas candidat.
Source : Journal du Mali