Dans un entretien à bâton-rompus qu’il nous accordé, le président de Conseil National de la jeunesse du Mali (CNJ), Mohamed Salia Touré élu en novembre 2013, nous fait le bilan de son exercice et ses perspectives une fois réélu à la tête de la structure. Ledit entretien a lieu au siège du CNJ, sis à Badalabougou.
Il a dans un premier temps parlé des conditions dans lesquels, lui et son bureau ont hérité du CNJ, présidé par Abdoulaye Touré. Il a rappelé que le mandat de son prédécesseur Touré a été émaillé de beaucoup de difficultés : des tiraillements, des tractations, des divisions. Mais qu’ils sont parvenus quand même à mettre en place un bureau consensuel, qui a pris du temps à démarrer et commencer ses activités. Malheureusement après le fusionnement des deux bureaux parallèles intervient le coup d’Etat du 22 mars, ce qui entraina un coup d’état au sein également du CNJ, a indiqué M. Touré.
Le bureau d’Abdoulaye Touré, auquel il appartenait s’est vu chassé des locaux du CNJ, ce qui a amené le ministre Hamèye Founè Mahalmadane, ministre de la jeune d’en temps de fermer le siège pendant 8 mois. Du coup les activités programmées n’ont pu être réalisées, et c’est dans ces conditions, que son prédécesseur organisa en novembre le congrès qui a vu son élection. Il estime venu trouver que les locaux du CNJ étaient complètement saccagés, toute la documentation emportée. Une fois sur place, le nouveau bureau a décidé de se doter d’un plan triennal.
Un plan de travail : aux dires de Mohamed Salia, le plan triennal avec pour objectif prioritaire redorer l’image du conseil, et travailler à redonner confiance au conseil vis-à-vis des jeunes qu’il représente, et des autres partenaires qui l’accompagne. Le plan triennal s’articule au tour des trois axes à savoir : l’accompagnement des autorités dans le processus de réconciliation, l’entreprenariat jeune, et renforcement des capacités des jeunes, et des organisations membres du conseil.
Pour cela une série de rencontre ont été faite avec le président de la République, les institutions de la République, et d’autres institutions, les PTF ; pour aller expliquer la nouvelle vision du conseil. Sur chacun de ces axes des activités ont été menées a-t-il déclaré. Par rapport au premier axe, qu’est l’accompagnement des autorités dans le processus de paix et de réconciliation, il fera savoir que le CNJ a été présent à toutes les grandes rencontres. Il a cité pour exemples : leur présence à Alger lors des travaux préparatoires des accords. Les jeunes à travers cet axe veulent dire que les jeunes ne seront plus d’accord avec la prime à la violence. En amont, Des concertations ont été faites les jeunes afin de pouvoir porter leur message.
Comme activités Il a cité le forum régional de la jeunesse à Tombouctou, la semaine culturelle dédiée à la réconciliation et à la paix à Niono regroupant tous les jeunes du Mali, des foras ont été organisés à Gao. Tout cela a été couronné par l’organisation des 17 au 19 septembre 2014 à Bamako, du Forum International de la Jeunesse pour la Paix et la Sécurité au Sahel, présidé par le chef de l’Etat. Pendant 3 jours 300 jeunes venus d’environ 12 pays, ont participé à ce forum qui devait de recueillir l’avis des jeunes sur le processus de paix et de réconciliation, et dans la stabilisation de nos Etats.
Les recommandations de ces assises ont été portées par les jeunes lors des négociations d’Alger. Il a reconnu que les réponses au Djihadisme et au terrorisme ne sont pas que militaires mais qu’elles résident des préoccupations majeures des jeunes que sont les emplois décents. L’une des grandes activités de cet axe est également le ‘’Médiateur Pour la Paix’’, avec l’appui financier de l’ambassade des Etats-Unis à hauteur de 70.000 dollars. Il s’agissait à travers cette initiative, d’informer et de sensibiliser les jeunes contre l’extrémisme violent.
Il dira que 360 jeunes médiateurs pour la paix ont été formés, 14 comités ont mis en place, qu’un livret faisant ressortir le témoignage des jeunes a été édicté à plus de 10.000 exemplaires. Parlant de l’axe de l’employabilité des jeunes, il pense que ce volet sert à accompagner les jeunes et que des activités sont en cours pour la création d’emploie. Il fait savoir que le conseil est membre mène des actions au de l’APEJ, car membre du conseil d’administration de l’APEJ, présent à l’ANPE, au niveau du FAFPA pour les actions de formations, et au niveau du PROCEJ.
« Nous avons effectué des actions d’information et de sensibilisation à l’intérieur du pays avec l’équipe du PROCEJ, pour que les jeunes aillent vers ce projet. Des jeunes ont été mobilisés à Bamako afin que le coordinateur du PROCEJ leur explique les missions de sa structure». Au de ces activités d’accompagnement du ministère de l’emploi, le CNJ initié l’espace d’orientation de jeunesse (l’EOJ), une initiative soutenue pars Suisse-Contacts, pour accompagner les jeunes dans leur démarche de recherche d’emploie. Le CNJ est à 5 EOJ test pour le moment. Il a estimé qu’au siège du CNJ, 571 jeunes ont été accompagnés par l’EOJ, dont 53 ont eu des emplois. A l’EOJ Mopti, 431 jeunes ont également reçus des accompagnements, dont 48 ont eu des emplois.
Pour notre orateur, pour ce qui est du dernier axe, qu’est le renforcement des capacités, va de pair avec la citoyenneté. Il a déclaré que face à l‘incivisme grandissant dans notre pays, il faire sorte que les jeunes connaissent les institutions de la République pour qu’ils puissent les respecter. Il a initié plusieurs projet dans ce sens, comme : la jeunesse à l’école des institutions avec l’accompagnement du ministère du travail, il a été organisées des journées porte-ouvertes au niveau de toutes les institutions de la république.
Les dites journées ont pu également être organisées dans toutes les réions, sauf à Kidal. Un site a été créé afin de permettre aux jeunes d’avoir avec un clic toutes les informations sur nos institutions. Il dira que la création du ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne est l’une des doléances satisfaites du CNJ au près du président de la République. Le but de ce ministère est de permettre de s’occuper aux questions de citoyennetés des jeunes, a conclu notre interlocuteur.
F SISSOKO
Source: Le Point