La proclamation des résultats a concerné des prix spéciaux, des distinctions spéciales individuelles, un prix fair-play, des prix par disciplines en compétition et le classement général. Ainsi, un prix spécial a été décerné à Mme Wallet Finda de Ménaka (72 ans, la doyenne d’âge des participants à la Biennale) et à Moussa Maïga de San (2 ans, le plus jeune participant à la Biennale). Le Prix du fair-play est revenu à la région de Nioro du Sahel.
En distinctions spéciales individuelles, les différents prix sont :
– Meilleur percussionniste du ballet : Konimba Koné (Mopti) ;
– Plus jeune instrumentiste : Goumba Diallo (Kayes) ;
– Meilleur danseur en danse traditionnelle : Moussa Guindo (Bandiagara) ;
– Meilleure danseuse en danse traditionnelle : Moulkoultoun Traore (Tombouctou) ;
– Meilleur instrumentiste : Cheick Oumar Coulibaly (Douentza) ;
– Meilleur instrumentiste vent : Blaise (Taoudenit) ;
– Meilleur orchestre d’animation : Kidal ;
– Meilleur chanteur : Bamako
– Meilleure chanteuse : orchestre de Nara
– Meilleur instrumentiste : Ladou Traoré (Kayes)
– Meilleur acteur : Wali Diabaté (Kita) ;
– Meilleur actrice : Hadji Traoré (Sikasso) ;
– Meilleur danseur Ballet : Ali Taher (Taoudenit) ;
– Meilleure danseuse ballet : Françoise Dembélé (Ségou)
Les prix par disciplines en compétition et les enveloppes
– Solo de chant noté sur 20 points : 1er Dioïla (14 points sur 20), 2e Taoudenit (13 points), 3e Kita (12 points). Le solo de chant est doté de 1 450 000 F CFA dont 750 000 F CFA pour la 1re place, 400 000 F CFA pour la 2e place et 300 000 F CFA pour la 3e place.
– Chœur noté sur 20 points : 1er Gao (16 pts), 2e Tombouctou (15 pts), 3e Ménaka (14 pts). Le chœur est doté de 1 450 000 F CFA dont 750 000 F CFA pour la 1re troupe, 400 000 F CFA pour la 2e troupe et 300 000 F CFA pour la 3e troupe.
– Danse traditionnelle notée sur 25 points : 1er San (18 pts), 2e Bougouni (17 pts), 3e Douentza (16 pts). La danse traditionnelle est dotée de 1 850 000 F CFA dont 1 million F CFA pour la 1re, 500 000 F CFA pour la 2e et 350 000 F CFA pour la 3e.
– Ensemble instrumental traditionnel noté sur 25 points : 1er Sikasso (21 pts), 2e Tombouctou (20 pts), 3e Bamako (19 pts). L’Ensemble instrumental traditionnel est doté de 2 250 000 F CFA repartis comme suit : 1re troupe 1 million F CFA, 750 000 F CFA pour la 2e et 500 000 F CFA pour la 3e.
Ballet à thème noté sur 25 points : 1er Dioïla (20 pts), 2e Kayes (19 pts), 3e Bougouni (18 pts). Le ballet à thème est doté d’un montant de 2 millions F CFA dont 1 million F CFA la 1re place, 700 000 F CFA pour la 2e place et 300 000 F CFA pour la 3e place.
– Orchestre moderne noté sur 30 points : 1er Bamako (23 pts), 2e Gao (22 pts), 3e Tombouctou (21 pts). Le prix de l’orchestre moderne est de 3 250 000 F CFA dont 2 millions F CFA la 1re place, 1 million F CFA pour la 2e place et 750 000 F CFA pour la 3e place.
– La pièce de théâtre : 1er Bamako (21 pts), 2e Bougouni (20 pts), 3e Ségou (19 pts). Elle était notée sur 35 points et dotée de 3 750 000 F CFA dont 2 millions F CFA pour la troupe classée 1ère, 1 million F CFA pour la 2e et 750 000 F CFA pour la 3e.
Classement général : 1er Ségou (100 points) ; 2e Bougouni
(99 points); 3e Diaoïla (98 points)
Des troupes victimes de retrait de points suite au dépassement des temps lors des compétitions : les recommandations du jury
Après la proclamation des résultats, le président du jury, Boubacar Belco Diallo, a tenu à préciser que beaucoup de troupes ont été victimes de retrait de points suite au dépassement des temps lors des compétitions. Ce qui, au constat du jury, est consécutif au déficit de ressources humaines et de formation des troupes. Ainsi, le jury, composé de 9 personnalités ayant une certaine expertise dans les domaines des arts et de la culture, a recommandé de prendre toutes les dispositions pour déployer des techniciens dans toutes les régions afin de tirer vers le haut les régions qui en ont besoin ; d’assurer un atelier formation pour l’encadrement et le renforcement des capacités des encadreurs de troupes dans l’ensemble des disciplines de compétition.
“Le moment est venu de finir la confusion entre ballet à thème et le ballet moderne. Le Mali regorge tellement de pas de danse que les troupes n’ont pas besoin d’en emprunter. Il s’agit d’inviter les créateurs maliens à faire des rythmes de nos terroirs et de nos pas de danse les socles de leurs ballets”, a proposé le jury.
Comme recommandation, le jury suggère l’institutionnalisation de la Biennale artistique et culturelle afin de capitaliser les acquis tant humains que culturels ; le jury recommande le règlement intérieur de la Biennale pour leur permettre leur adaptation l’augmentation du nombre des troupes régionales.
Le jury a attiré l’attention sur la particularité de la danse traditionnelle et recommande la tenue de cette danse en dehors de la salle, le jury souhaite de mettre à sa disposition des appareils d’enregistrement des sons et des images lors des compétitions. Au regard du nombre élevé des régions (19) et du district de Bamako, le jury suggère que le classement passe de 3 à 5 prix tant dans les disciplines que dans le classement général pour permettre un grand nombre de troupes primées.
Le jury a recommandé l’augmentation du nombre de jours pour la tenue de la phase nationale de la Biennale artistique et culturelle dont une journée de délibération pour le jury.
Siaka Doumbia Envoyé spécial à Mopti
Biennale artistique et culturelle 2023:
Mopti, la gagnante
‘est vrai que la troupe de Mopti n’a pas été classée dans les disciplines en compétition de la Biennale. Mais Mopti est la grande gagnante de cette Biennale artistique et culturelle 2023. En effet, tout d’abord Mopti (avec la commission d’organisation) a gagné le pari de l’organisation de l’événement. Ce qui est un grand point à son honneur. Ensuite, durant cette Biennale, l’économie locale de Mopti a tourné à plein régime. Tous les secteurs de l’économie (des plus grands aux petits commerçants, des hôteliers, des vendeurs d’eau glacée, l’artisanat, tourisme, les conducteurs de katakatanin, les restaurateurs, les bouchers, les pêcheurs et les vendeurs de poissons, les vendeuses de galettes, les stations d’essence, les cireurs de chaussures, les prostituées et autres activités, etc.) ont eu leur “part du gâteau des retombées” de la Biennale.
Ce qui va relancer l’économie de Mopti qui était à l’arrêt à cause de l’insécurité. Aussi, comme l’a dit ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, “la Biennale Mopti-2023 a favorisé le renforcement du sentiment d’appartenance des Maliens à la même nation, le brassage et l’interpénétration des populations, le vivre-ensemble. Elle a contribué à l’émergence de la culture de la paix et de citoyenneté. Elle a été un levier immuable pour construire la paix, consolider la cohésion sociale, le vivre ensemble, le développement socioéconomique et l’unité nationale du Mali”. Ce qui est plus qu’une victoire pour Mopti.
Siaka Doumbia
Biennale artistique et culturelle 2023:
Mopti, la gagnante
‘est vrai que la troupe de Mopti n’a pas été classée dans les disciplines en compétition de la Biennale. Mais Mopti est la grande gagnante de cette Biennale artistique et culturelle 2023. En effet, tout d’abord Mopti (avec la commission d’organisation) a gagné le pari de l’organisation de l’événement. Ce qui est un grand point à son honneur. Ensuite, durant cette Biennale, l’économie locale de Mopti a tourné à plein régime. Tous les secteurs de l’économie (des plus grands aux petits commerçants, des hôteliers, des vendeurs d’eau glacée, l’artisanat, tourisme, les conducteurs de katakatanin, les restaurateurs, les bouchers, les pêcheurs et les vendeurs de poissons, les vendeuses de galettes, les stations d’essence, les cireurs de chaussures, les prostituées et autres activités, etc.) ont eu leur “part du gâteau des retombées” de la Biennale.
Ce qui va relancer l’économie de Mopti qui était à l’arrêt à cause de l’insécurité. Aussi, comme l’a dit ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, “la Biennale Mopti-2023 a favorisé le renforcement du sentiment d’appartenance des Maliens à la même nation, le brassage et l’interpénétration des populations, le vivre-ensemble. Elle a contribué à l’émergence de la culture de la paix et de citoyenneté. Elle a été un levier immuable pour construire la paix, consolider la cohésion sociale, le vivre ensemble, le développement socioéconomique et l’unité nationale du Mali”. Ce qui est plus qu’une victoire pour Mopti.
Siaka Doumbia