Il aurait été introduit dans le milieu politique malien par un ami à lui, qui, actuellement dirige un gros ministère.
Ses relations dans le milieu d’étudiants activistes politique en France, et son bonhomie lui avaient fait conserver des amitiés, qui, mises au service des apprentis politiques de la démocratie naissante malienne l’a fait trôner. Il se retrouve directeur adjoint de campagne du premier président de la démocratie malienne, puis son conseiller diplomatique, ensuite ambassadeur furtif dans un pays voisin.
Les maliens vont véritablement le découvrir lorsqu’il va occuper les fonctions de premier ministre de 1994 à 2000 suite à un moment d’instabilité gouvernementale. Le président de l’époque va pouvoir s’imposer à travers ce fonceur, qui n’a pas froid aux yeux. Bien couvert par son chef, qui a une vision claire de sa mission, IBK applique merveilleusement les consignes. Il défait les pièges, exécute les directives, sanctionne quand il faut sans état d’âme. Il est tellement bien dans le rôle qu’il impressionne ses compatriotes qui lui octroient pratiquement la paternité du mandat. La légende IBK l’homme de poigne est né.
Il se retrouve au perchoir en 2002 après avoir échoué à la présidentielle, mais, qu’il avait pratiquement gagné aux yeux de la vox populi. Le désormais ”Kankeletiki” l’homme politique de parole, désigné ainsi par les maliens était devenu l’espoir.
Il dirigea l’hémicycle par délégation, entre les aéroports, les hôtels de luxe et sa résidence privée.
IBK sait vivre et sait se faire entourer. À l’instar d’un commercial d’entreprise doué, il charme, séduit, et vend facilement ses projets.
L’homme est fort, il n’écrit pas, mais il parle bien, profite ainsi de la culture d’oralite de notre pays. L’homme a le don de s’isoler, mais sait conserver les bonnes amitiés, les utiles. L’homme ne détourne pas les fonds publics, mais il sait les mettre à sa mesure, pour en jouir en de bonnes fins. Il ne dépassera pas un mandat au perchoir.
Devenu député ”simple” sans le marteau, il se confine dans sa résidence attendant son temps, sauf à des exceptions près, ou il sort se servant de la tribune du parlement pour fustiger le régime du soldat de la démocratie en qualité d’opposant, mais bien modéré.
Finalement sa stratégie paya en 2013 ou il pris la tête du pays après une malheureuse période de honte nationale, qu’il ne parvint toujours pas à fermer, malgré de nombreuses bonnes cartes en main.
Il gouverne un pays en lambeaux sans inquiétude, sans pression, hibernant tranquillement. Ses apparitions sont sujet à l’intensité du thermomètre des événements. C’est lorsque la température monte vraiment qu’il apparaît pour caresser, flatter et déclarer son ignorance des dossiers brûlants. Jamais au courant.
Les magistrats font des mois sans travailler, laissant croupir des innocents en prison, il n’est pas au courant. Les médecins,des mois durant abandonnent les malades à leur sort, des morts par centaines dans nos hôpitaux, il n’est pas au courant. Les écoles publiques sont fermées, pointant le spectre d’une année blanche pour les enfants du bas peuple, il n’est pas informé.
Le beau père de son fils adoré a pris le perchoir à son insu en dénigrant son ami. Le fils prodigieux est devenu député et ensuite président d’une grande commission au détriment d’un meilleur profil, il ne l’a pas su.
Le Mali va mal, mais lui il ne le sait pas encore. Le centre brûle, il gesticule juste.
Il trinque au palais de Koulouba, avec ceux qui trinque entre eux dans le grand Sahara malien pour une partition future de la nation. Il trinque lui, parce que ses puissants veulent cela.
Présentement le fiston national a réussi un hold-up politique, en amenant l’exécutif a tranquillement inféodé le judiciaire et le législatif, ouvrant probablement un crépuscule de la démocratie au Mali.
Cette manoeuvre prouve carrément une gestion familiale du pays. Et elle met en évidence une fois de plus une tutelle, celle de la famille sur celui qui a été voté avec enthousiasme et avec espoir par le peuple malien un soir de 2013.
Moussa Sey Diallo, élu communal