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Climat social tendu à Fekola : les travailleurs réclament l’annulation de sanctions jugées illégales

Les travailleurs de la mine d’or de Fekola, exploitée par la société canadienne B2Gold, sont en pleine ébullition. Dans une correspondance adressée à la direction de l’entreprise le 12 octobre dernier, ils ont annoncé une grève de 120 heures à partir du 27 octobre 2024 à minuit. Cette décision fait suite à une série de griefs dénoncés par les employés, marquant une rupture profonde du dialogue social au sein de l’entreprise.

Les causes de la révolte : des sanctions jugées illégitimes

Bamada.net-À la base de cette mobilisation, les travailleurs évoquent ce qu’ils qualifient de “sanctions illégales et illégitimes” imposées à plusieurs d’entre eux. Ils pointent également du doigt la “détérioration alarmante” du climat social au sein de la mine, une situation qu’ils attribuent au comportement du responsable des Ressources Humaines et à celui en charge de la carrière. Ces tensions, selon le personnel, ont gravement affecté la cohésion sur le site, contribuant à une atmosphère de plus en plus invivable.

 

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Un cahier de revendications en sept points

Le Comité syndical de l’UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali) au sein de Fekola, dirigé par son Secrétaire général, a fait part de ses revendications dans un document détaillé. Au total, sept points essentiels sont soulevés, reflétant le malaise profond qui règne sur le site. Parmi eux :

  1. L’arrêt immédiat des procédures disciplinaires et l’annulation des sanctions jugées injustes par le personnel.
  2. La levée sans délai de la suspension des contrats de travail de quatre employés, suspension jugée illégale.
  3. La mise en œuvre de plusieurs accords non appliqués à ce jour, notamment la communication de la grille salariale pour une amélioration potentielle, ainsi que la révision des primes de rendement et de permis.
  4. La réintégration sous contrat direct avec Fekola S.A des employés transférés illégalement sous le bureau de placement GRM, avec tous les avantages liés.

La rupture du dialogue social

Cette grève imminente traduit un malaise de longue date au sein de la mine, exacerbée par ce que les employés qualifient de gestion unilatérale des affaires par la direction. Le syndicat déplore le manque de communication et le non-respect des engagements pris lors des négociations antérieures. La situation est d’autant plus préoccupante que le secteur minier, en particulier l’exploitation aurifère, représente une part importante de l’économie malienne. Toute perturbation prolongée pourrait avoir des répercussions considérables sur la production de l’or, une des principales exportations du pays.

Quelle suite à la crise ?

À l’approche de la date butoir du 27 octobre, la direction de B2Gold est confrontée à un choix difficile : répondre favorablement aux demandes des travailleurs pour rétablir le climat social, ou risquer un arrêt de travail qui pourrait compromettre les activités de la mine. En l’absence d’une médiation efficace, il est à craindre que cette crise ne fasse qu’empirer.

 

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Cette grève annoncée pourrait être un tournant décisif pour Fekola S.A. et l’ensemble de l’industrie minière malienne, soulignant la nécessité d’un dialogue social constructif et d’un respect mutuel entre employeurs et employés pour éviter de telles escalades.

 

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MLS

 

Source: Bamada.net

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