En 2018, les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) ont atteint un nouveau record, dépassant même la moyenne de ces dix dernières années, a indiqué l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Dans le détail, l’organisation indique que la concentration du CO2 dans l’atmosphère est sans précédent, avec 407,8 parties par million (ppm), soit 147% de plus que le niveau préindustriel de 1750.
« Il convient de rappeler que la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel », fait remarquer Petteri Taalas (photo), secrétaire général de l’OMM.
Si les appels se sont multipliés, ces dernières années, pour une réduction des émissions en raison des voyants qui sont déjà au rouge (hausse des températures, augmentation du nombre et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes), ces chiffres montrent clairement que le compte n’y est pas.
« Il n’y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, malgré tous les engagements pris au titre de l’Accord de Paris sur le climat », déplore M. Taalas.
Ce nouveau constat alarmant intervient à une semaine du début de la 25e Conférence sur le climat (COP 25) de l’ONU qui se tiendra du 2 au 13 décembre à Madrid, en Espagne.
Agence Ecofin