Il se passe de ces choses autour de nos lieux de culte mais aussi dans ces endroits dédiés au repos éternel. Ce qui s’est passé le Samedi dernier au cimetière de Sogoniko est-il connu du grand public ? Ce fait est-il partagé dans les autres cimetières de la capitale ? Il y a un piège à cons, un piège grossier à eviter quand vous allez enterrer un mort au cimetière de Sogoniko….C’est une pointe d’agacement devant des agissements amoraux( ?)
Nous sommes frappés aujourd’hui par l’indigence de certaines personnes sur la morale publique. Sur ces lieux où l’on enterre les morts, à Sogoniko c’est un système fort complexe – qui ne prend pas vite les premiers niais –de fraude ou de vol puisqu’il faut appeler un chat un chat et Rollin un fripon… Moralité : même ceux réputés être de braves gens spéculent quand ils ne mettent pas les doigts dans vos poches. Nous en avons rencontré un ce Samedi à 16h lors de l’enterrement d’une femme mariée bozo. Le manège : le gardien du cimetière exigeait de l’argent (ce sont 3000fcfa qui lui seront remis) avant la mise en terre de la personne décédée. Les parents de la disparue exhibèrent alors tous les documents et droits acquittés avec reçus, mais rien n’y fait. Le gardien n’a même pas voulu les examiner se contentant de dire que la morte ne sera pas enterrée sans ce paiement. Malgré leur douleur, les infortunés parents vont s’exécuter tout en ne manquant pas de rappeler qu’ils avaient subi la même scène-presque mot pour mot -lors d’un précédent enterrement d’une autre victime bozo dans le même cimetière, dans les semaines précédentes. Ils ne s’empêcheront pas d’aller aux nouvelles avec les émissaires de la mosquée officiant dans le cimetière pour les quêtes de solidarité. Il leur sera dit que le gardien n’a reçu aucun mandat pour ce faire. Il agissait ainsi de sa propre et seule initiative. Les parents sont retournés sur leurs pas voir le gardien qui était dans un état, toute honte bue. N’eût été son âge… on désignera l’individu avec ses initiales. Ce notable vieillissant a un potentiel de gruge grandissant. C’est son viatique. Y.S, tant pis, ce monsieur trouvera une réputation sulfureuse. On ne meurt plus pour être simplement enterré. On trouvera moyen de soutirer de l’argent à vos proches et avec la manière. C’est un gardien du cimetière qui vous fera céder à d’amicales pressions qu’en dernier recours. Y. S est une vraie canaille, un « bandito » ; on ne peut pas le portraiturer autrement. Sauf à émettre une flatulence. Le monsieur s’est trouvé le moyen, comme on le dit trivialement, de faire son cumul. C’est sophistiqué plus que la moyenne des arnaques, mais c’est d’un morbide ! La chose ne semble pas dater d’hier, même pas d’avant .hier, mais alors à quand remonte t-elle ? Dans la grisaille et dans les petites combines de toutes les semaines passées. Y. S doit prendre « ses ordures pour des pépites ». Dans nos grandes villes, les habitants ont peut être gagnés une amélioration des conditions d’habitation, d’hygiène et de confort, une offre de services et d’activités multiples. Dans le même temps, cette « frénésie » de vie a libéré les individus du poids des contraintes de nos anciennes communautés premières d’appartenance. C’est la fin d’un monde clos et la dite « débrouillardise » qui jure avec la morale a pris le pas. Cette évolution s’est payée d’une dissolution du lien collectif avec son lot de pathologies entrainant l’individualisme vers d’autres gouffres. L’idée de solidarité, de sociabilité, tout y passe. Or que voit-on ? Les gens ont tendance à se replier sur eux-mêmes, avec ce que certains appellent la « manie de la clôture » pour vivre dans l’entre –soi entre gens du même entourage ayant leur propre réseau de relations. Si d’aventure ce monsieur vous racontait sa tragédie en disant que la vie de ces derniers temps est dure, et où tout ce qu’il fait qui ne lui plairait de faire, personne ne vous dira comment sera sa résurrection.
PAR MLSIDIBE
Source : Bamada.net