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Chronique d’une tournée dans le cercle de Bafoulabé…Première note : trafic du bois dans la commune rurale de Koundian, un pillage bien organisé!!!

Dans le cercle de Bafoulabé, les ressources forestières sont exploitées par un vaste réseau de trafiquants de bois. Des milliers de pieds d’arbres notamment sont abattus et des centaines de troncs exportés chaque jours vers l’extérieur. Une petite enquête menée à Koundian a permis de découvrir que les populations et les représentants de l’Etat sont soit acteurs soit complices de ce pillage organisé. Ce pillage est favorisé par la complicité des populations et de certaines autorités. Chaque année, plusieurs milliers d’arbres sont abattus, sans qu’une politique de reboisement digne de ce nom ne soit mise en place. Dans certains villages de la commune rurale de Koundian, la coupe abusive du bois est presque devenue la seule activité qui préoccupe les populations, particulièrement la jeunesse.


La pauvreté des populations, la proximité et la porosité de nos frontières, l’absence d’un accord de partenariat entre le Mali et certains pays voisins contre le trafic de bois, sont autant de facteurs qui facilitent cette activité illicite. A ces explications s’ajoutent les pratiques corruptibles telles que les arrangements aux allures de pots de vin et la complicité des populations, des élus locaux, mais aussi de certaines autorités trouvant leur compte dans ce business. Ainsi donc, si rien n’est fait, la végétation de la commune de Koundian et au-delà celle du cercle de Bafoulabé pourrait disparaître, d’ici quelques dizaines d’années, pour céder la place à un incroyable désert.
PS : D’après nos informations, le pillage de la forêt est perpétré par quatre groupes. Il s’agit des détenteurs de gros moyens, des coupeurs, des charretiers et de gros bonnets tapis dans l’ombre et qui profitent du massacre.
Les détenteurs de gros moyens sont les Chinois. Ils achètent des tronçonneuses qu’ils mettent à la disposition des coupeurs de bois. Une fois des troncs coupés, ils les achètent à un prix exorbitant. Ce qui incite les populations à se rabattre sur les espèces les plus prisées.

Source : Sambou Sissoko

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