La pauvreté des populations, la proximité et la porosité de nos frontières, l’absence d’un accord de partenariat entre le Mali et certains pays voisins contre le trafic de bois, sont autant de facteurs qui facilitent cette activité illicite. A ces explications s’ajoutent les pratiques corruptibles telles que les arrangements aux allures de pots de vin et la complicité des populations, des élus locaux, mais aussi de certaines autorités trouvant leur compte dans ce business. Ainsi donc, si rien n’est fait, la végétation de la commune de Koundian et au-delà celle du cercle de Bafoulabé pourrait disparaître, d’ici quelques dizaines d’années, pour céder la place à un incroyable désert.
PS : D’après nos informations, le pillage de la forêt est perpétré par quatre groupes. Il s’agit des détenteurs de gros moyens, des coupeurs, des charretiers et de gros bonnets tapis dans l’ombre et qui profitent du massacre.
Les détenteurs de gros moyens sont les Chinois. Ils achètent des tronçonneuses qu’ils mettent à la disposition des coupeurs de bois. Une fois des troncs coupés, ils les achètent à un prix exorbitant. Ce qui incite les populations à se rabattre sur les espèces les plus prisées.
Source : Sambou Sissoko