Le 8 mai 2025 restera, pour moi, une date symbolique. Une date de plus dans cette longue marche de reconquête de notre dignité, de notre territoire, et de notre souveraineté malienne et sahélienne. Une date que l’on pourrait résumer par un mot : action. Car ce jour-là, à 35 kilomètres au sud d’Indelimane, dans la région tourmentée de Ménaka, nos vaillantes Forces Armées Maliennes, en parfaite coordination avec leurs frères d’armes nigériens, ont livré un message clair aux ennemis de la paix : le Sahel n’est plus un sanctuaire pour les terroristes.
Bamada.net-Ce n’est pas un simple fait d’armes que je rapporte ici. C’est le fruit d’une stratégie militaire mûrie, coordonnée, et audacieuse, portée par une vision nouvelle : celle d’un Sahel qui ne plie plus, qui ne subit plus, mais qui frappe. Avec méthode. Avec précision. Avec détermination.
Une guerre de l’ombre gagnée par la lumière du renseignement
L’opération menée ce jour-là n’est pas sortie de nulle part. Elle est le produit d’un travail patient, discret, parfois invisible, mené par les services de renseignement maliens et nigériens. Car dans cette guerre sans ligne de front, sans uniforme clair, l’information est l’arme la plus précieuse. Et il faut le dire : nos forces n’ont plus rien à envier à celles des grandes puissances en matière de surveillance et de ciblage.
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Les groupes armés terroristes (GAT), jusque-là tapis dans leurs bases entre les frontières poreuses, ne dorment plus tranquilles. Car aujourd’hui, ils savent que le ciel a des yeux, et que les forces unifiées de la Confédération des États du Sahel (FU-AES) n’attendent plus qu’ils attaquent : elles vont les chercher, chez eux.
La montée en puissance d’une alliance sahélienne
Ce qui frappe aussi, c’est l’esprit de cohésion. Le temps des interventions isolées et désorganisées est révolu. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger avancent ensemble. Et ce front commun change tout. La FU-AES n’est plus un simple concept politique, c’est une réalité militaire tangible, qui parle aujourd’hui le langage de l’efficacité, du sacrifice partagé, et de la solidarité opérationnelle.
La récente opération en est la preuve. Elle démontre que cette alliance sahélienne, née dans la douleur, est aujourd’hui le plus puissant outil de stabilisation de notre région. Une force qui ne compte que sur ses propres moyens, son propre peuple, et sa propre foi en l’avenir.
La fierté retrouvée des FAMa
Je ne le dirai jamais assez : les FAMa d’aujourd’hui ne sont plus celles d’hier. Les stigmates du passé ont laissé place à une armée structurée, professionnelle, modernisée, offensive. Dans toutes les régions, du nord au centre, nos soldats incarnent la volonté de tout un peuple de vivre libre, en paix, sur son territoire.
Leur bravoure, leur rigueur, leur sang-froid dans l’adversité forcent le respect. À chaque opération, à chaque patrouille, à chaque offensive, c’est un pan de la confiance nationale qui se reconstruit. Et face aux attaques perfides de ceux qui rêvent d’un Sahel chaotique, ils opposent la discipline, le courage et l’honneur.
Le soutien populaire : socle de la victoire
Mais cette guerre n’est pas que militaire. Elle est aussi sociale, psychologique, culturelle. Et dans cette dimension, le rôle des populations est déterminant. Le communiqué de l’État-Major Général des Armées l’a justement rappelé : sans l’appui des civils, il n’y a pas de victoire durable.
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Heureusement, malgré les menaces, malgré les intimidations, les populations du Sahel continuent de soutenir leurs forces de défense, de les informer, de leur faire confiance. Ce lien est précieux. Il doit être entretenu, protégé, renforcé. Car le terrorisme ne s’éteindra pas par la seule force des armes : il s’éteindra aussi par la lumière de l’unité.
Une reconquête en marche
Ce 8 mai n’est pas une fin en soi. Ce n’est qu’une étape. Mais une étape importante. Car elle symbolise ce que nous sommes en train de devenir : un peuple qui ne courbe plus l’échine, une armée qui ne recule plus, un État qui tient debout.
Oui, le Mali avance. Oui, le Sahel se réveille. Et oui, les ennemis de la paix reculent.
À tous les soldats qui ont pris part à cette opération, à ceux qui y ont laissé un peu de leur sueur, de leur chair ou de leur âme : la Nation vous est redevable. Vous n’êtes pas seuls. Bamada.net est à vos côtés. Le peuple malien est derrière vous. Et l’histoire retiendra que vous étiez là, en première ligne, quand le destin du Sahel a basculé.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net