Depuis sa déclaration contre la marche de la plateforme pour l’alternance le 8 juin et la visite du président de la République dans sa famille à Dravela à l’occasion de la fête, Chouala Bayaya Haïdara est traité de tous les noms d’oiseaux sur les réseaux sociaux. Celui qui a activement participé aux manifestations contre la révision de la Constitution en 2017, accuse l’opposition d’être à la base de cette cabale contre lui « juste pour avoir dénoncé la marche non autorisée du 2 juin », a-t-il expliqué le mercredi 27 juin, au cours d’une conférence de presse.
Selon le président de l’Association Hizbourahamane, sa participation aux manifestions contre le référendum et ses critiques de la gestion du pays ne lui font pas un opposant politique.
« Nous avions partagé les mêmes idées à un moment donné, mais je n’ai jamais été avec l’opposition. J’étais convaincu que ses idées et les actions entreprises étaient nobles. Je ne regrette pas de participer aux manifestations contre la modification de la Constitution et je ne regrette pas non plus d’avoir critiqué le pouvoir. Je le ferai même demain s’il y a lieu. Mais je ne suis pas un opposant », a déclaré le jeune prêcheur.
Choualala Bayaya Haïdara a défendu qu’il ne se soit jamais attaqué à la personne d’IBK mais à son système. Mieux, il a affirmé que le président de la République est plus démocrate que le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé et de son directeur de campagne Tiébilé Dramé.
« IBK a à sa disposition les policiers et les gendarmes. Malgré tout, les gens l’insultent tous les jours. Mais il n’a jamais menacé quelqu’un. Mais quand on est d’avis contraire avec l’opposition sur un sujet, c’est la menace et les injures. Le jour qu’elle viendra au pouvoir, personne ne pourrait s’exprimer dans ce pays », a-t-il regretté.
Pour la présidentielle, Chouala Bayaya n’écarte pas la possibilité d’appeler à voter un candidat. Le choix n’est pas encore fait. Ça peut-être IBK, Soumaila Cissé ou personne », a-t-il indiqué.
Maliki Diallo
Source: L’ indicateur du renouveau