Depuis le renversement de l’ancien président de la Transition, Bah N’Daw, et du Premier ministre, Moctar Ouane, par des militaires de l’ex-junte, le nom de Dr. Choguel Kokalla Maïga circule pour occuper la Primature. Ce choix, s’il est confirmé, poserait problème vu la position de Choguel Maïga sur l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
En effet, le lundi 24 mai 2021, des militaires de l’ex-junte ont arrêté Bah Daw et Moctar Ouane respectivement président et Premier ministre de la Transition au Mali. Le lendemain les deux hommes ont été forcés à présenter leur démission.
Le colonel Assimi Goïta, qui assure désormais la présidence de la Transition, a promis officiellement la Primature au Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Lequel a désigné le président de son Comité stratégique, Dr Choguel Kokalla Maïga, pour occuper le poste de Premier ministre de la Transition. Un choix qui sera entériné, dans leurs heures, par le nouvel homme fort du Mali.
De l’avis de nombreux analystes, outre la contestation d’une partie de la classe politique, Dr Choguel Kokalla Maiga à la Primature va également poser des problèmes aux partenaires internationaux du Mali. Et pour cause, soutiennent-ils, à plusieurs reprises Dr. Choguel K. Maïga, dans ses précédentes sorties, n’a jamais cessé d’exprimer son opposition à la mise en œuvre en l’état de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
« L’Accord pour la paix doit être renégocié, parce qu’il n’a pas apporté la paix. Je pense honnêtement qu’il faut que le Mali et la communauté internationale aient le courage de revoir cet Accord », disait le nouveau futur Premier ministre, en 2019.
Et pourtant, pour les partenaires internationaux du Mali, cet Accord est la seule voie pour le retour de la paix dans notre pays. Par conséquent, ils verront certainement d’un mauvais œil la nomination à la tête du gouvernement de Transition de Dr Choguel Kokalla Maiga, tant que ce dernier restera sur sa position par rapport à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Quant à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui depuis le 18 août 2020, a décidé d’accompagner la Transition, elle risque également de demander des garanties avant d’intégrer un gouvernement conduit par le président du Comité stratégique du mouvement contestataire M5-RFP. Lire la suite sur aumali…
A. Diamouténé
Source: l’indicateur du renouveau