Ce mardi 30 avril 2019, le palais du peuple de Pékin a commencé la célébration de l’anniversaire des cent années du grand mouvement estudiantin du 4 mai 1919, à la place Tiananmen en Chine.

Les étudiants des quatre plus grandes universités de pékin aussi bien que les fonctionnaires, ouvriers, militaires et autres, tous âgés de moins de 28 ans, chantaient et dansaient sous des drapeaux rouges gonflés par le vent   flottant, en hommage en cette journée symbole du nationalisme chinois. Au palais du peuple de Pékin, le président chinois Xi Jinping dira que « la jeunesse chinoise doit suivre la direction du parti communiste chinois, aimer son pays et rendre service au peuple. Vous devez contribuer au développement de la chine et portez haut toute votre vie la bannière du peuple ». Il poursuit en ajoutant : « En défendant le patriotisme, le peuple chinois pourra rester libre de l’influence des grandes puissances et continuer à transformer le monde et la Chine ».

Depuis 1989, ce mouvement a perdu son rythme à cause d’une autre manifestation des étudiants contre le traité de Versailles qui attribue, selon RFI, une partie de la province chinoise du Shandong au Japon. Les trente années de la répression d’un autre mouvement étudiant de la place Tiananmen le printemps de pékin le 4 juin 1989.

La RFI signale que la célébration de cette année s’accompagne d’une reprise en main des campus à la veille d’une autre activité toujours censurée. « Bien sûr il y a un siècle, les jeunes manifestaient contre l’impérialisme et montraient leur mécontentement au gouvernement », explique Chen Daoyin de l’université des sciences politiques et de droit de Shanghai, mais le mouvement de 1989 a mis un terme à l’héritage.  Les moyens d’exprimer son mécontentement ont disparu. Les jeunes d’aujourd’hui ont perdu l’esprit du 4 mai.

ISSA DJIGUIBA

Source: lepays