Au Burkina Faso, quatre mois après la révolution et la mise en place des autorités, le Conseil national de transition (CNT), qui fera office d’Assemblée nationale, vient de voter sa première grande loi : la loi anti-corruption. A Ouagadougou, Chérif Sy, le président du Conseil national de transition est l’invité de Guillaume Thibault.
« La loi anti-corruption est importante. Cela doit améliorer la gouvernance politico-économique de notre pays et vraiment mettre à l’écart un certain nombre de pratiques. […] Le point qui me semble très important, c’est vraiment ce que nous appelons les délits d’apparence. Vous avez des fonctionnaires dont le salaire est connu et qui ont des demeures. [Or] pour pouvoir les avoir, il faut multiplier leur salaire par 300, à la limite c’était la norme. Maintenant la loi autorise que l’on puisse vous interpeller pour que vous puissiez prouver comment vous avez pu, avec un tel salaire, avoir un tel train de vie. »
Source: RFI