Le Haut conseil islamique a animé, le dimanche 16 juin 2019, à son siège une conférence de presse pour condamner les massacres de civils au centre du Mali et lancer un appel à la solidarité envers les déplacés de cette crise et les sinistrés des pluies diluviennes de Bamako.
La conférence de presse était animée par le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), Chérif Ousmane Madane Haïdara. D’entrée de jeu, il a rejeté toute idée de conflit confessionnel entre les musulmans et les chrétiens et de conflit intercommunautaire entre les Peuls et les Dogons au Mali.
“Dans notre pays, il n’y a pas de conflit entre les musulmans et les chrétiens ou entre les Peuls et les Dogons. Nous n’accepterons jamais qu’on puisse opposer les fils du pays, car, dans notre pays, les musulmans, les chrétiens, les Peuls et les Dogons, nous sommes tous des frères. Le Haut conseil islamique n’acceptera jamais qu’on se cache derrière une religion pour tuer des Maliens”, a-t-il déclaré.
Le président du HCIM a appelé tous les Maliens à l’union sacrée afin de sortir notre pays de cette crise. Selon lui, il revient à l’Etat d’identifier les auteurs de ces tueries, de les traduire devant la justice et de protéger les personnes et leurs biens sur le territoire national.
A ses dires, le HCIM ne va plus rester les bras croisés. “Bientôt, nous allons demander des explications à la Minusma sur sa présence au Mali, sur ce qu’ils ont fait et sur qu’ils envisagent de faire pour mettre fin à cette situation”, a-t-il ajouté.
Chérif Ousmane Madane Haïdara a déploré l’absence de membre du HCIM dans la délégation du président de la République lors de sa visite, du jeudi 13 juin 2019 à Sobane Da. “Nous pensons que le président de la République a commis une erreur en se rendant à Sobane avec les chrétiens seulement. Mais nous appelons les musulmans à ne pas polémiquer la dessus”, a-t-il renchéri.
Le président du HCIM a appelé les Maliens à manifester leur solidarité envers les déplacés du Centre et les sinistrés des pluies diluviennes, du jeudi 16 mai 2019 à Bamako. A ses dires, dans les prochains jours, cet appel sera relayé dans toutes les mosquées du Mali.
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