Cela fait trois mois que les 541 cheminots du Mali sont sans salaires. « Les banques sont à nos trousses, les locataires aussi, les enfants ne partent pas à l’école, les familles peinent à manger », a expliqué, le lundi 6 novembre 2017 lors de l’Assemblée générale des cheminots à Dar-Salam, le secrétaire général de la section syndical Unique Untm du chemin de fer du Mali Abdoulaye Berthé.
Le secrétaire général de la section syndical Unique Untm du chemin de fer du Mali Abdoulaye Berthé et ses camarades ont tenu une assemblée le lundi dernier. L’objectif de la dite Ag, dit Abdoulaye Berthé, est d’informer en première position le président de la République Ibrahima Boubacar Kéita, prendre en témoin l’opinion nationale et internationale de la détresse des cheminots qui sont laissés pour compte par les ministres d’IBK. «Nous ne pensons pas qu’IBK soit au courant de la situation que nous vivons. Nous ne sommes pas pris en compte par le budget de 2017 du Ministre de l’Economie et des Finances. Nous ne croyons pas qu’IBK soit au courant de ça. Nous voulons qu’il sache les choses, les manigances que ses ministres font. Nous n’avons rien fait pour ne pas être payé. C’est les deux pays (Mali et Sénégal qui ont provoqué à travers leurs ministres de transports l’arrivée du schéma institutionnel en 2010 qui est axé sur trois piliers essentiels. Le premier est l’exploitation ferroviaire. Le second pilier concerne l’organe de régulation. Et le troisième pilier à trait à la société de patrimoine. C’est cette gestion qui a été la catastrophe pour nos responsables, ils refusent de dire la vérité à IBK. Et c’est nous qui récoltons les conséquences. Nous ne sommes pour rien. Avec ce schéma nouveau, nous avons basculé du côté de l’Etat qui a repris le chemin de fer côté malien et le côté sénégalais a été repris par le Sénégal. Nous ne voyons pas pourquoi on serait exclu du budget 2017», déclare Abdoulaye Berthé. Ils ont licencié les blancs, mais qu’ils tiennent leurs engagements. Nous informons IBK l’opinion de notre situation catastrophique. Si rien n’est fait dans un plus bref, nous allons empêcher le train de circuler d’ici Dakar avec des actions fortes, ont conclu les participants à l’AG.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain