À 17 ans, Cheick Oumar Doucouré aurait pu changer le destin du Mali lors de la Coupe du monde U-17, et même devenir le héros de la demi-finale. Il n’en a rien été, mais son talent n’est plus à démontrer et son avenir pourrait s’écrire en grand dans un top club européen.
Son nom s’est invité dans les nombreux débats de ces dernières semaines. Ceux qui refont le match ont longtemps déploré son but refusé par l’arbitre, qui aurait pu changer le cours du match face à l’Espagne et l’issue de la compétition pour le Mali. « J’étais très loin, je ne savais pas vraiment si c’était rentré ou pas ? Plus tard, sur le grand écran, j’ai vu qu’il y avait but. L’arbitre était à côté de moi à ce moment-là, mais c’était trop tard, il ne pouvait plus revenir sur sa décision », raconte-t-il. Doucouré, disputait ce jour-là son premier match de Coupe du monde comme titulaire, en l’absence du capitaine Mohamed Camara. Bien que remplaçant, il a participé à toutes les rencontres, grattant des minutes de jeu, avec des prestations abouties. Avant d’émerveiller les pelouses indiennes, Doucouré a débuté son histoire avec le football en Côte d’Ivoire, pays de son enfance. Bercé dans ce sport par un père passionné, ancien footballeur junior, c’est sur les terrains de Yopougon qu’il fait ses premières foulées balle au pied. Son coach d’alors, impressionné, lui fait passer un test à la prestigieuse académie Jean-Marc Guillou.
Son rêve : remporter le Ballon d’or africain
Doué techniquement, doté d’une bonne vision de jeu et d’une lourde frappe, Doucouré aurait pu être comparé à son idole, Yaya Touré, s’il possédait le même physique de colosse. Sa « nonchalance », comme il le reconnait lui-même, fait plutôt penser à Mesut Ozil, le droitier allemand. Sûr de sa force, il rêve de jouer au FC Barcelone. « C’est un jeu que je connais bien. Nous le pratiquions à l’académie. Je pense donc pouvoir très bien m’adapter », assure-t-il. Pour l’heure, il fait briller son étoile dans l’équipe première de l’AS Réal, où il évolue depuis deux ans. Des offres en provenance de l’étranger seraient déjà sur la table, mais il ne préfère ne pas s’épancher dessus. Ce serait le début d’une belle aventure pour ce milieu de talent, qui rêve de remporter un jour le Ballon d’or africain.
journal du mali