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Chasse à l’homme des immigres en Angola : Le MMEIA au secours des Maliens

La création d’un comité de crise, l’évacuation des Maliens volontaires dans les plus brefs délais sont entre autres actions que le département des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine (MMEIA) s’attellent  à entreprendre pour sécuriser et protéger nos compatriotes victimes de la chasse à l’homme en Angola.   

 Cela fait quelques jours que les immigrés sont pris à parti par les autorités angolaises. Pour Luanda, il s’agit de lutter contre la présence des  « sans papiers »sur son territoire.  Un contrôle général sur les étrangers a commencé jeudi le 1er novembre 2018.

Selon les autorités angolaises, l’opération se fait en deux temps : « un jour, deux missions principales pour la police ». L’une sera de mettre aux arrêts ceux qui y vivent clandestinement et l’autre, de fermer les magasins ou boutiques des étrangers en règle mais qui ne s’acquittent pas des taxes. Aussi, le gouvernement angolais a demandé à sa population de dénoncer à la Police la présence de tout étranger en situation irrégulière.

Depuis l’annonce de cette mesure, beaucoup de ressortissants notamment ceux en situation irrégulière sont plongés dans la peur. Parmi eux, figurent des Maliens en grand nombre.

Un ressortissant malien, joint par afrinews, a affirmé que c’est difficile d’avoir des papiers de séjour en Angola. Vivant sur place depuis plusieurs années, ses démarches pour régulariser sa situation n’ont toujours pas abouti. Pour lui, la décision du Gouvernement qui a pris effet le 1er novembre 2018 serait une simple manière de justifier sa chasse à l’homme contre les étrangers sur son territoire.

Certaines communautés ouest africaines ont même déconseillé toute sortie sur les lieux publics à partir du 1er novembre 2018 à Luanda, la capitale. Il s’avère que les arrestations contre les étrangers en situation irrégulière ont déjà commencé dans certaines régions du pays.

Des Ouest africains sont mêmes parmi les premiers à être tombés dans les filets de la police. Plusieurs d’entre eux dont des ressortissants maliens témoignent des« cas d’emprisonnement et de maltraitance ». Selon un Malien que nous avons pu joindre beaucoup est dans les situations difficiles et verront leurs biens confisqués si l’opération venait à durer dans le temps.  Ils appellent à l’aide des autorités maliennes.

Leur appel semble être attendu par le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine (MMEIA), Yaya Sangaré. En tournée africaine, (il était en Cote d’Ivoire), M. Sangaré a annulé l’étape du Cameroun et de la Guinée Equatoriale pour rentrer à Bamako et s’occuper du problème.

Le ministre des MMEIA a pris à bras le corps le problème. Dors et déjà, le département des MMEIA est à pied d’œuvre afin que tous  maliens qui sera concerné par l’opération en Angola puisse être protégé et sécurisé. «  Nous allons mettre en place tous les mécanismes opérationnels afin de proposer des mesures prioritaires d’anticipation en vue de la protection et de la sécurisation de nos compatriotes vivant en Angola et de leurs biens », a laissé entendre depuis Abidjan, le ministre Sangaré.

Selon le MMEIA, « nos compatriotes pourraient être majoritairement touchés par cette situation surtout dans les provinces reculées du pays où ils travaillent essentiellement dans les exploitations minières difficiles d’accès. A ceux-ci l’on peut ajouter les vendeurs ambulants et ceux qui vendent dans les marchés ».

L’Ambassade du Mali en Angola n’est pas restée les bras croisés.  Elle a anticipé sur la situation et est en train de s’organiser pour prendre « toutes les dispositions utiles en accord avec les plus hautes autorités maliennes ». Elle a eu une réunion de travail avec le Comité des Maliens d’Angola pour réfléchir sur la conduite à tenir par nos compatriotes et les réponses à fournir en cas d’attaque contre eux ou leurs biens.

L’Ambassade du Mali en Angola a aussi initié une gestion concertée avec la Guinée et la Côte d’Ivoire au regard du fait que nos ressortissants évoluent dans les mêmes secteurs d’activités.

Les plus hautes autorités de notre pays ont instruit la création d’un comité de crise composé des ministères concernés, pour la circonstance. Des dispositions sont en cours pour assurer, dans les plus brefs délais, l’évacuation de nos compatriotes volontaires.

Mohamed Keita

Source : Arc-en-Ciel

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