Le Mali n’a pas besoin d’un bras de fer entre ses fils. Un autre soulèvement est à craindre au rythme où vont les choses. IBK est parti mais… !
La junte s’engage à une transition de dix-huit mois. A l’issue de trois jours de débat, la charte de la transition élaborée a été acclamée par les participants hormis les acteurs du mouvement de contestation, le M5. Elle crie à la falsification du document final lu à la cérémonie de clôture. De nombreux points n’ayant pas été pris en compte, le M5-RFP se démarque du document produit qui ne reflète pas les points de vue et les décisions du peuple.
Au nombre des grandes conclusions des concertations nationales de trois jours nous pouvons retenir :
Le président et le vice-président de la transition désignés par un collège sous la direction du CNSP, un gouvernement de 25 membres dirigé par un Premier ministre nommé par le président de la transition, conformément à la Constitution du 25 février 1992, un Conseil national de transition de 121 membres représentant l’ensemble des acteurs nationaux jouera le rôle de l’exécutif. Son président sera désigné par ses membres. La durée retenue pour la transition est de dix- huit mois.
Mais il y a un hic. Le M5-RFP rejette les conclusions des trois jours de travaux de la concertation nationale. Il dénonce la volonté de confiscation du pouvoir au profit du CNSP. A en croire le M5-RFP, le document final lu à la clôture des travaux n’est pas conforme aux délibérations issues des travaux des différents groupes sur plusieurs points. Il s’agit, entre autres, de la reconnaissance du rôle du M5-RFP et des martyrs dans la lutte du peuple malien pour le changement, le choix majoritaire d’une transition dirigée par une personnalité civile et celui d’un PM civil.
Les avis sont divergents sur le contenu du document présenté à la plénière. Deux camps étaient visibles après la clôture, il s’agit de ceux qui soutiennent la gente et ceux qui trouvent que le document a été charcuté. Les Maliens retournent et attendent de voir le travail du collège en charge de choisir le président et le vice-président de la transition.
Le CNSP pourrait-il résister aux protestations du mouvement de contestation du M5 ? Les Maliens doivent maintenant s’engager dans la voie ainsi tracée pour une sortie de crise. Le Mali n’a pas besoin d’un bras de fer entre ses fils. Un autre soulèvement est à craindre au rythme où vont les choses. IBK est parti mais… !
Bara
Source : NOTRE PRINTEMPS