À la place des barricades et des pneus usés brulés sur les routes, les jeunes du M5 RFP ont adopté une nouvelle stratégie qui consiste à se rendre dans les services étatiques pour faire sortir les travailleurs et fermer les bureaux.
Décrétée le 10 juillet dernier avant la trêve Tabaski du 19 juillet du même mois, la désobéissance civile du M5-RFP a occasionné dans ses premières heures des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants faisant plusieurs morts, des blessés et d’énorme dégât matériel.
Ensuite, il y a eu des négociations sur le plan national et international et des appels au calme avant que l’Imam Mahamoud Dicko, autorité morale du mouvement du 5 juin, n’appelle à une trêve pour la fête de l’Aïd El Kebir.
N’ayant pas eu satisfaction au cours des différentes tractations pour leur principale doléance, qui est la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita, les membres du M5-RFP ont décidé de reprendre lundi 3 août, leurs mouvements des contestations encadrés par l’article 121 de la constitution malienne.
Mais cette deuxième phase de la désobéissance civile, au vu des complaintes de leurs concitoyens et le dispositif sécuritaire au niveau des points stratégiques de la capitale, les jeunes du M5 ont changé leur mode d’action. Ainsi, au lieu de bloquer les principales artères de Bamako et incendier des pneus sur le bitume, les manifestants ont procédé à la fermeture de plusieurs services étatiques comme les mairies, les tribunaux entre autres dans la ville de Kati et Bamako.
Bien que des arrestations aient été signalées dans certaines zones notamment en commune IV et VI du district de Bamako, le climat reste pacifique dans l’ensemble entre forces de l’ordre et jeunes du M5 depuis deux jours.
S.Guindo, stagiaire