S’inscrivant dans la dynamique nécessaire d’appropriation politique et de partenariat responsable, cet atelier vise, selon le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné, un double objectif, à savoir l’implication de l’ensemble des acteurs pour explorer les voies et moyens de hisser les flux humains et financiers à un niveau qui soit en adéquation avec l’ampleur du défi climatique au Mali et le renforcement de la collaboration entre le département de l’environnement et le Haut conseil des collectivités, compte tenu de la nouvelle option territoriale de mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national (CDN).
À l’entame de son propos, M. Modibo Koné a chaleureusement remercié le président du HCC, Mamadou Satigui Diakité, pour avoir bien voulu accepter de recevoir le département dans sa loge. Le ministre a, par la suite, expliqué le contexte de la tenue de cet atelier de restitution aux participants. Selon lui, le Mali en tant que pays signataire de « la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques », a souscrit à d’importants engagements pour lutter contre les effets néfastes de ce fléau mondial. Il a fait savoir aussi que le Mali dispose depuis 2015 d’un « outil de mise œuvre de l’Accord de Paris sur le climat, qui est la Contribution déterminée au niveau national » permettant de mieux exécuter la stratégie du pays « Économie verte et résiliente aux changements climatiques » découlant de la Politique nationale sur les changements climatiques. « Les effets néfastes du changement climatique exacerbé par les défis sécuritaire et sanitaire de la Covid-19 menacent des secteurs clefs de développement du pays, notamment l’eau, l’agriculture, l’élevage, la pêche, les forêts et la santé. Ils aggravent la dégradation de l’environnement et remettent en cause les efforts du gouvernement malien pour la réduction de la pauvreté » regrette le ministre. Et il ajoute que « la Contribution déterminée au niveau national (CDN), révisée et soumis le 12 Octobre 2021, est une expression de volonté nationale pour contenir le réchauffement global de la planète à moins de 1,5°C à la fin de ce siècle. ». S’inscrivant la cohérence avec « le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd 2018- 2023) », et désormais avec les « éléments environnementaux des recommandations fortes des Assises nationales de la refondation du Mali», la CDN s’est fixé à l’horizon 2030les ambitions nationales de réduction de gaz à effet de serre à 39% pour les changements d’affectations des terres et la foresterie; 31% pour l’énergie ; 31% pour les déchets ; et 25% pour l’agriculture. Pour le patron du département de l’Environnement, « le coût prévisionnel des actions à mettre en œuvre avoisine 13 milliards de dollars US. »
Selon le président du Haut conseil des collectivités, Mamadou Satigui Diakité, l’objectif de cet atelier cadre parfaitement avec les missions de son institution. Car à ses dires, la constitution de 1992, dans l’article 99, alinéa 4, « le gouvernement est tenu de saisir pour appui le Haut conseil des collectivités sur toutes actions concernant le développement local régional, la protection de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens à l’intérieur des collectivités.» Il a remercié le département pour le choix porté en son institution pour le début des travaux de l’atelier de restitution de la Contribution déterminée au niveau national.
Cheickna Coulibaly
Source: Démocrate