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C’est le pays d’Abdelkader el Mali

Depuis l’avènement de la transition actuelle, événement a aussi rarement rassemblé les Maliens que celui de la destruction d’un drone des FAMa par l’armée du pays voisin, l’Algérie. «C’est incontestablement un acte de guerre»«une agression», et l’unanimité est faite comme telle, de la classe politique et de tous les Maliens.

Cette classe politique qui a toujours trouvé la petite bête pour bouder l’union sacrée autour du Mali, n’a vu dans l’acte algérien qu’une perfide agression contre la souveraineté du Mali, une attaque contre l’intégrité du Mali, une menace mettant la patrie en danger.

Toute proportion gardée, un acte de guerre ne veut pas dire forcement qu’on est en guerre, loin s’en faut. Si l’agression est un casus belli, elle est loin d’être synonyme d’entrée en guerre. Il est vrai qu’une enjambée a été faite de part et d’autre, avec le rappel des ambassadeurs de l’AES en poste à Alger, et ceux d’Algérie dans les pays de l’AES, suivis de la fermeture de l’espace aérien entre l’Algérie et le Mali, mais le Rubicon est loin d’être franchi, car le passé, le capital d’amitié entre les deux peuples, milite pour la paix.

Si la géographie n’a pas suffi pour maintenir les liens séculaires, l’histoire en partage entre les deux peuples en des moments cruciaux ne faillira pas, même dans le cas où des roches abriteraient des anguilles. Faut-il rappeler que le Mali de Modibo Kéita a activement soutenu la guerre de libération nationale de l’Algérie des jougs français. Le jeune Abdelaziz Bouteflika, se surnommant alors AbdelKader el Mali, qui a eu sa base arrière à Gao, ne peut pas être effacé de si tôt dans la mémoire collective, aussi court que pouvait être un esprit humain. Le valeureux peuple ami de l’Algérie ne cautionnerait certainement pas le paiement du Mali en monnaie de singe par les autorités algériennes.

Cet événement malheureux que les Maliens vivent dans leur chair n’a fait cependant que renforcer la confiance des Maliens et la certitude que le territoire malien n’est plus une passoire où d’autres pouvaient se livrer à des actes attentatoires contre la souveraineté du Mali sans qu’une poule en soit dérangée. Le Mali a désormais un territoire sous surveillance malienne, quel qu’en soit le prix.

Faut il pour autant craindre une alliance contre-nature contre l’Alliance des Etats du Sahel (AES) avec à la manœuvre la France macronnienne, qui s’agiterait ces temps-ci à tisser avec l’Algérie «un partenariat stratégique» sur la sécurité au sahel. C’est certainement pour l’Algérie l’opportunité d’une double victoire: disposer d’une certaine marge (pas si sûr) pour protéger ses amis dans les rangs des groupes armés, et surtout prendre sa revanche sur la France qui l’a écartée en son temps, dans la mise en place de la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad).

B. Daou

Source : Le Républicain

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