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Ces femmes à l’origine des déboires d’IBK

La première pense encore bien faire. Est-elle blâmable ?  Les deux autres, des carriéristes de toute évidence, ont visiblement été inspirées par des intérêts non avoués. Elles ont tout simplement trompé leur patron. Les conséquences ne se sont pas fait attendre.

 

Derrière tout grand homme, se trouve une grande femme ! Aussi vrai qu’à l’origine de l’échec de nombreux gouvernants, se trouvent très souvent des femmes. IBK ne semble pas échappé à cette règle. L’on ne saurait dire que sa gouverne est sans reproche. Loin s’en faut ! Suite à une gouvernance très controversée, le pays se trouve en ce moment, non dans l’impasse, mais sur le fil du rasoir.  Un rien peut le faire désormais basculer ou l’entailler à jamais.

Cette situation sert aujourd’hui d’argument aux contestataires entre autres contradicteurs de réclamer son départ pur et simple. L’histoire nous enseignera s’il s’agissait d’une bonne option.

En attendant, l’on constate que l’origine des déboires du président aujourd’hui durement éprouvé se trouve ailleurs. Et trois femmes semblent avoir joué un rôle déterminant dans la situation présente.

Mais d’abord, pourquoi diable Mahamoud Dicko, principal leader du front anti-IBK a-t-il demandé et obtenu l’adhésion de la classe moyenne, à savoir le monde du petit commerce en l’occurrence à la manif du 05 Juin dernier à Bamako ? Parce qu’il s’agit là des toutes premières victimes de la gouvernance d’IBK et désireuses de prendre leur revanche. Et pour cause.

Courant 2016, moins de trois ans après son investiture, le tout nouveau président élu nomma une femme gouverneur du District. Ami Kane, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, s’appliqua consciencieusement à détruire tout sur son passage. Elle s’attaqua à cette classe moyenne, à travers des actes de destruction abusivement dénommés «opération bulldozer».

La plupart des espaces dégagées pour cause de salubrité publique dans la capitale, furent ensuite attribués aux plus nantis. Les moins fortunés furent contraints à l’exil à défaut du chômage. Cette destruction était était-elle la seule initiative du gouverneur du district ? Peut-être oui, mais le président IBK commis la maladresse de la féliciter publiquement sur les écrans de la télévision nationale. Le message était donc clair ! Mais dans les faits, la gouverneure du district avait des visées politiques. Elle a tout simplement abusé de la confiance de son employeur.

L’autre femme n’est autre Manassa Danioko, président de la Cour Constitutionnelle. On l’accuse d’avoir tripatouillé les résultats de tout le scrutin (législatif et présidentiel) depuis son accession à ce fauteuil en Février 2015. Selon ses détracteurs, elle a littéralement pris la démocratie malienne en otage. Tout est en effet tout entrepris en vue de réconforter la majorité et le Président de la République. Et avec à la clef, des propos pleins d’arrogance, des lois de la République foulées au pied…

Abusivement appelée «gardienne de la Constitution (un concept démonté par l’imminent juriste Me Mountaga Tall), la présidente de la Cour Constitutionnelle n’en fait qu’à sa tête. Et visiblement imbue de sa personne, elle n’accepte ni contestation ni contribution soit-elle pertinente. Elle a donné la preuve de cette assertion à la faveur des toutes dernières élections législatives. Toutes choses à l’origine de graves troubles sociopolitiques et de la présence de nombreux acteurs politiques lors de la manif du 05 juin dernier.

Si elle est seule responsable de ses actes, c’est le président IBK qui en subit en ce moment les conséquences de plein fouet. Une chose est évidente : elle n’était pas obligée !

La première-Dame est bien évidemment le troisième personnage dans la sphère d’influence du président. Mais disons-le tout de suite : l’on ne saurait blâmer une femme pour s’être fermement tenue aux côtés de son époux, président de la République ou simple citoyen, peu importe !C’est le contraire qui aurait plutôt été scandaleux et condamnable. Mais où et quand commence et finit la mission d’une épouse aux côtés de son mari, président de la République ? Là est toute la question !

Nombreux sont les Maliens qui pensent aujourd’hui que l’actuelle Première-Dame a exposé son foyer en prenant une part active aux activités officielles de son époux.  La Famille est en tout cas, accusée à tort ou à raison, d’influencer jusqu’aux institutions de la République. Un privilège ayant beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages dans la mesure où il constitue la porte ouverte à toutes les dérives et celle d’entrée à tous les opportunistes du pays. Les faits divers nous enseignent d’ailleurs que des escrocs, arnaqueurs et autres opportunistes se sont justement servis de cette couverture pour commettre des forfaits, régler des comptes (et même détruit des foyers) et ont du coup souillé la réputation de la famille. Ce ne sont ces quelques commissariats de police du District qui nous contrediront. Mais cela n’aurait été possible que suite à la forte implication de la Famille dans la gouvernance. Une implication au demeurant à l’origine d’une gestion sentimentale des affaires de la République, avec ses corollaires. Un phénomène aujourd’hui mis à contribution par les détracteurs du régime.

B.S. Diarra

Source : La Sentinelle 

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