Notre confrère Mouhamadou a été porté en terre le dimanche dernier. A cette occasion Martin Faye qui a été l’acteur et le témoin de son parcours exceptionnel, lui a rendu un hommage que nous vous livrons ici.
Près de 2 semaines après l’annonce de la disparition brutale de notre collègue, confrère et ami, la consternation reste encore indescriptible.
Consternation à Studio Tamani et à la Maison de la presse, consternation à Bangui où le défunt venait à peine déposer ses bagages pour un poste d’expatrié à Radio Ndeke Luka, projet de la FH en République centrafricaine. Consternation au siège de la Fondation Hirondelle (nous venons d’entendre du représentant pays, l’hommage rendu au défunt par notre direction générale), consternation dans tous les projets de la FH sur le continent (Studio Yafa à Ouagadougou, Studio Kalangou à Niamey, Hirondelle RDC à Kinshasa, Radio Sifaka à Madagascar. Consternation aussi chez tous les partenaires de Studio Tamani au Mali comme à l’étranger. La plupart d’ailleurs sont avec nous : la Délégation de l’UE, la Coopération danoise à travers le Famoc, le Bureau de coopération suisse, l’ONG Viamo, la Maison de la presse, l’Urtel notre partenaire stratégique, l’ensemble du paysage médiatique malien…
Tous, nous avons versé, et verserons encore pendant longtemps, une grosse larme, à l’évocation de Mouhamadou Touré, de son nom, de sa carrière, de ses immenses qualités, de sa jeunesse, de ce qu’il a été pour chacun de nous.
En témoignent, les nombreux témoignages reçus de partout, de ses collègues, de ses confrères maliens de tous bords, des partenaires de Tamani, du public également, à Bamako comme en région, du Mali comme de l’étranger.
C’est pour moi l’occasion de vous présenter les sincères remerciements de la Fondation Hirondelle et de Studio Tamani. Que de témoignages reçus, tous aussi émouvants et éloquents sur les qualités du défunt ! Messages de compassion, de solidarité, de regrets, d’incrédulité, tant cette disparition nous a secoués tous par sa soudaineté.
Je tiens également, à faire une mention spéciale, pour le formidable réseau de solidarité des confrères maliens et des autorités maliennes. En ma qualité (???) du groupe de suivi pour le rapatriement de la dépouille mortelle et l’organisation de ces obsèques, j’ai bénéficié de multiples appuis pour remplir toutes les formalités et obtenir tous les documents nécessaires. Je mentionne particulièrement les interventions déterminantes du président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, celle de la Dirpa à travers le colonel Mariam Sagara, celle de la direction générale de l’Agence nationale de l’aviation civile, les Pompes funèbres du Mali et tous les confrères chargés de communication dans les départements ministériels des Affaires étrangères et à celui des Transports, sans oublier l’ambassade du Mali à Libreville au Gabon et nos confrères de l’ORTM.
Cher Ouboulé Abalo, représentant-pays de la Fondation Hirondelle en République centrafricaine. Nous t’exprimons notre gratitude et te présentons nos sincères condoléances, même s’il s’agit de condoléances mutuelles. Tu as fait le déplacement et accompagner le transfert. Nous te disons encore notre gratitude, pour, la stupeur de la découverte du corps passée, t’être mobilisé avec l’équipe de Radio Ndeke Luka, pour mettre en branle, malgré l’immense douleur, le dispositif et le parcours devant mener au rapatriement. C’est évident que Studio Tamani et Radio Ndeke Luka porteront à jamais le deuil de Mouhamadou Touré.
A Bamako et à Bangui en un cours laps de temps, il était bien plus qu’un collègue, mais un leader, un meneur, un encadreur, un chef d’équipe, un ami, un confident et je le souligne, il faisait preuve d’engagement, de disponibilité et travaillait dans la gaité et dans l’enthousiasme.
Je l’ai déjà dit, reprenant un adage africain, quand le crépuscule survient en plein midi, c’est toujours extraordinaire. Les tâches de l’après-midi ne seront plus accomplies. La disparition brutale de Mouhamadou est comparable au lait frais renversé. Avec cette disparition foudroyante, Studio Tamani, la presse malienne, se trouvent tragiquement amputés d’un de leur plus brillant et valeureux acteur. D’où notre chagrin immense, notre peine abyssale, notre incompréhension.
On ne reverra plus cette silhouette volontaire, on n’entendra plus le timbre ferme de cette voix calme et précise, on ne croisera plus ce regard serein mais si pénétrant.
Mouhamadou, nous te connaissons comme un journaliste, un bon journaliste, apprécié, avec de grandes qualités humaines et aujourd’hui encore tu nous l’as prouvé… Tu as réussi à réunir toutes les personnes qui sont chers à ton cœur et qui te chérissaient également ! Nous sommes tous présents en ce jour pour te rendre un dernier hommage et te dire à quel point nous regrettons ta disparition.
Nos condoléances les plus attristées à ton épouse Mally et à ton fils Bouya. Nos condoléances à ta maman, ton frère, tes sœurs, ton oncle, tes beaux-parents, toute ta famille. Condoléances mutuelles entre ta famille biologique et ta famille professionnelle, unies dans une même affliction.
Tu n’es plus dans nos vies mais tu resteras à jamais dans nos cœurs. Reposes en paix !
Martin Faye