Dans son rapport sur la performance du Centre national des Œuvres universitaires (CENOU) publié le 29 novembre 2021, le Bureau du Vérificateur général (BVG) estime que le retrait des membres de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) de toute gestion des activités dudit centre demeure toujours une préoccupation majeure.
Cette vérification de performance du Centre national des Œuvres universitaires (CENOU) qui concerne la période 2017 à 2019, a pour objet la gestion des services aux étudiants inscrits au Mali par le CENOU. Ainsi, elle a porté sur la gestion des allocations financières ; la prise en charge socio-sanitaire ; l’hébergement et la restauration ; l’organisation des activités sportives, culturelles, artistiques et de loisirs et enfin l’acquisition des biens et services rentrant dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des étudiants inscrits au Mali. « Le volet transport des étudiants n’a pu être examiné par l’équipe de vérification en raison du temps imparti. Elle a pour objectif d’évaluer dans quelle mesure les mécanismes mis en place par le CENOU, permettent de gérer les ressources allouées à la fourniture des prestations et contribuent à l’amélioration des conditions de vie des étudiants », peut-on lire dans le rapport.
Selon le document, la vérification de la fourniture des prestations aux étudiants par le CENOU a permis à l’équipe de vérification d’identifier des difficultés quant à l’atteinte des objectifs fixés par les autorités au CENOU, c’est-à-dire la fourniture des prestations devant améliorer la qualité de vie des étudiants. « Les défis majeurs que le CENOU doit relever avec l’appui des plus hautes autorités, sont relatifs à l’accès de la majorité des étudiants à un logement décent, ainsi que le retrait des membres de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) de toute gestion des activités du CENOU qui, malgré la dénonciation des différents protocoles qui l’impliquait dans la gestion, demeure toujours une préoccupation majeure », précise le document.
Le BVG estime aussi que la non-fiabilité de son système d’information, surtout sa partie relative à la gestion des allocations financières constitue un risque majeur qu’il faut corriger. « Aussi, pour une gestion optimale des ressources allouées aux bourses, l’octroi de celles-ci ne doit-il pas être conditionné à l’inscription et à la réinscription conformément à la réglementation. Ceci empêcherait les étudiants dont la scolarité est épuisée de rester dans le système dans le seul but de bénéficier de bourses ou de toute autre aide. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) devrait prendre les dispositions pour interconnecter le CENOU et les rectorats de tous les ordres d’enseignement pour une meilleure traçabilité de l’effectivité de l’inscription, de la scolarité et de la performance de l’étudiant », conclut le rapport.
Ismaël Traoré
Source : Ziré