« Un accent particulier sera mis sur la diversification des ressources afin de soutenir les efforts de maîtrise des charges de fonctionnement qui restent notre tendon d’Achille. Dans ce sens, la politique d’investissement avec l’immobilier de rente sera revue et corrigée avec de nouvelles orientations. Le cap sera maintenu sur l’objectif des recettes au titre de l’année 2021. L’objectif de 190 milliards sera réalisé par la grâce d’ALLAH ». C’est avec cette vision ambitieuse que le nouveau directeur général de l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS), Ousmane Karim Coulibaly, a pris fonction le 25 novembre 2021.
Prenant la parole à l’issue de la passation des services le 25 novembre 2021, le nouveau directeur général de l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS), Ousmane Karim Coulibaly, a rendu un vibrant hommage à la directrice sortante pour le service impeccable rendu à la structure avant d’adresser ses vifs remerciements aux plus hautes autorités pour la confiance placée en sa modeste personne.
Selon lui, L’INPS, organe jugé stabilisateur social par excellence, malgré une image saccagée auprès de l’opinion trouvera toujours les ressources nécessaires pour être le contrepoids de la précarité sociale des ménages des travailleurs. « En tout cas, l’Institution demeure très solide. Madame la DG, vous avez particulièrement contribué à la réalisation des objectifs assignés A titre d’illustration, l’INPS a versé, au cours de l’exercice 2020, la bagatelle somme de 89 milliards 700 de prestations techniques, de l’argent qui est allé directement aux ménages des travailleurs. Il a réalisé sur les deux derniers exercices une moyenne de 200 milliards. Cette mobilisation de ressources d’envergure a-t-elle impacté positivement notre économie. Ces résultats sont le fruit d’efforts colossaux accomplis par ces hommes et ces femmes, tous dédiés à la cause publique et sous le leadership éclairé de madame la Directrice ici présente. Que vous soyez tous en remerciés. Saurions-nous avoir la même Baraka pour être hauteur d’estime. Je le souhaite ardemment » a-t-il souligné.
L’INPS a reçu en moyenne par an, avance-t-il, un montant de 10 milliards, au cours des trois derniers exercices. « Ce montant est payé aux travailleurs maliens en transfert de résidence au Mali. Notre Institut se tiendra fièrement débout dans le concert des pays, membres de la CIPRES (Conférence interafricaine de la Prévoyance sociale) où il occupe un rang très enviable parmi les Organismes de Prévoyance sociale (OPS) de grand gabarit financier dans le portefeuille de l’organisation », a-t-il ajouté.
Il a aussi souligné : « Loin de nous l’idée d’un satisfecit, nous mesurons tous les enjeux et difficultés qui émailleront la vie future de l’INPS. Les attentes des assurés sont énormes, de l’accueil personnalisé en passant par le service correct et régulier des droits, le travail ne sera pas de tout repos. Le parcours de l’INPS a été toujours émaillé de défis, notamment le défi de la cohésion sociale au sein du personnel, de la disponibilité financière avec des problèmes de densité de cotisation, de la péréquation entre cotisations et prestations sociales, mécanisme permettant de faire une bonne redistribution des ressources financières sous formes de prestations sociales et à coût réel, de la dégradation du ratio de dépendance démographique, rapport actif-retraité. S’y ajoute, le défi de la maîtrise des dépenses techniques. »
« Nous serons toujours à l’écoute de nos chers collègues syndicalistes »
Notre ambition, a-t-il précisé, est de faire de l’Institut, une caisse pilote dans l’espace CIPRES tant sur le plan de la qualité des services que du respect des engagements internationaux. « Dans le domaine des cotisations, nous prévoyons de préserver les acquis de la gestion en cours et établirons un maillage systématique du territoire afin que nul cotisant ne puisse se soustraire à ses obligations. Nos services auront les moyens d’assurer une densité des cotisations afin que nous garantissions un service régulier des prestations sociales », a-t-il promis.
Parlant de l’Assurance Maladie obligatoire (AMO), le nouveau directeur général a laissé entendre que les services de l’INPS rempliront convenablement leur mission de gestionnaire délégué. « Le traitement des feuilles de soins trouvera une meilleure issue si nous faisons le pari de la dématérialisation. Aux dires des techniciens le nouveau logiciel PREMIUM offre les possibilités d’un traitement digitalisé répondant aux attentes des partenaires quant au respect des délais de traitement des feuilles de soins. En accord avec la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CANAM), nous proposerons d’explorer ce chantier», ajoute-t-il.
Ousmane Karim Coulibaly estime également que « chaque famille malienne doit sentir l’INPS chez elle et, ce sera notre fierté». Il a aussi précisé : « Enfin, le personnel est notre capital humain, il sera au centre de nos préoccupations dans le domaine de la formation et de l’amélioration des conditions de travail. Les réflexions seront menées pour la motivation du personnel afin de garantir un service de qualité conforme à nos ambitions. Nous serons toujours à l’écoute de nos chers collègues syndicalistes, toutes tendances confondues. Chers collègues, je vous invite chacun pris individuellement à retrousser les manches pour aller à l’assaut de nos objectifs à savoir plus de cotisations, plus de ressources, des services de qualité et une plus grande maîtrise des charges pour garantir un équilibre financier de l’Institution. Nous aurons à cœur la satisfaction de nos usagers par des services de proximité dans le cadre d’une déconcentration de nos activités à la mesure de nos moyens.»
Ismaël Traoré
Source : Ziré